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Cinéma

"La Bonne épouse", "Nous les chiens"... Ce que vous pourrez voir en salles à partir du 22 juin

Juliette Binoche dans "La Bonne épouse"

Juliette Binoche dans "La Bonne épouse" - Copyright Memento Films Distribution

Les salles de cinéma rouvrent à partir de ce lundi après trois mois de fermeture. Découvrez les films qui vous attendent.

La date est connue depuis presque un mois et réjouit les cinéphiles: après trois mois de fermeture, les salles de cinéma pourront enfin accueillir le public, dans toute la France, à partir du 22 juin. Une cinquantaine de films seront disponibles. Des nouveautés, des films dont l’exploitation a été interrompue par le confinement, et des productions sorties en février. Demandez le programme!

Les ressorties

C’était le deal: les films sortis peu avant le confinement pourront poursuivre leur exploitation. Ce sera le cas de De Gaulle avec Lambert Wilson et de La Bonne épouse avec Juliette Binoche, deux films qui avaient rencontré un grand succès en mars et visaient le million d'entrées.

Surfant sur la vague du 80e anniversaire de l'Appel du 18 juin, De Gaulle de Gabriel Le Bomin, sorti en salles le 4 mars, avait connu un bon démarrage, avec près de 600.000 spectateurs. Ce film avec Lambert Wilson dans le rôle du général et Isabelle Carré dans celui d'Yvonne de Gaulle, est de retour sur plus de 600 écrans.

Il raconte quelques mois de la vie du général en 1940, au moment où tout bascule et où il va rejoindre Londres, décrivant en parallèle sa vie politique et sa vie intime auprès de sa famille, en particulier de sa femme et sa fille trisomique, Anne. "On ne fait pas un biopic, ce n'est pas toute une vie, et on a décidé de mettre dans la lumière celle qui était à ses côtés, Yvonne de Gaulle", expliquait en février à l'AFP Gabriel Le Bomin.

Pour Lambert Wilson, "ce qui a été déterminant dans le choix de cette proposition, c'est que c'était juste un mois dans la vie de de Gaulle, et que c'était surtout le moment où il arrivait aux yeux du monde", où il "était moins écrasant".

Sorti le 11 mars avec 171.000 spectateurs en quatre jours, La Bonne épouse de Martin Provost, avec Juliette Binoche, Yolande Moreau et Noémie Lvovsky, raconte la vie dans une école ménagère juste avant mai 68. Sa patronne Paulette Van Der Beck (Juliette Binoche) va voir ses certitudes voler en éclats quand elle se retrouve veuve et ruinée, laissant un vent de liberté souffler dans son univers conservateur.

Comédie sur l'émancipation féminine, en résonance avec le mouvement #MeToo, La Bonne Epouse, qui ressort sur 800 écrans, "peut plaire au public à la sortie de cette période de crise", espère son distributeur Alexandre Mallet-Guy, pour qui ce film est "sa plus grosse sortie depuis la création de sa société il y a 17 ans".

Une sirène à Paris avec Nicolas Duvauchelle, ainsi qu'Un fils avec Sami Bouajila sont eux aussi concernés. Idem pour les films du 18 mars, comme la fiction historique L'Ombre de Staline, avec James Norton, dont la sortie avait été ajournée.

Sortis au cinéma en février et mars puis en VOD pendant le confinement, Radioactive de Marjane Satrapi, Vivarium avec Jesse Eisenberg, Invisible Man avec Elisabeth Moss, Sonic, le film avec Jim Carrey ou encore Ducobu 3 de et avec Elie Semoun bénéficient d’une nouvelle sortie.

Quelques comédies françaises sorties en début d’année vont tenter de tirer leur épingle du jeu, comme Lucky, avec Michaël Youn, Alban Ivanov, Florence Foresti, et L'Esprit de famille, avec Guillaume De Tonquédec, François Berléand et Josiane Balasko.

Les inédits

La satire The Hunt, où douze inconnus se réveillent un jour dans une clairière et sont chassés par un ennemi invisible, sortira bien en salles. Un soulagement pour Universal, qui n'a eu de cesse de reporter ce film depuis l’année dernière. Une adaptation du Capital de Thomas Piketty est elle aussi programmée.

Les enfants seront ravis de découvrir Nous les chiens, beau film d’animation coréen qui raconte l’histoire de canidés à la recherche d’un endroit où vivre en paix après avoir été abandonnés par leurs maîtres et la société des humains. Ce long-métrage précédé d’une excellente réputation devrait mettre du baume au cœur des familles après plusieurs mois de confinement.

Parmi les nouveautés figureront également Filles de joie de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich, avec Noémie Lvovsky et Sara Forestier, sur des femmes qui mènent une double vie en se prostituant, ou Benni de Nora Fingscheidt, drame allemand sur une fillette ballotée de foyer en foyer, récompensé par le prix Alfred Bauer à la Berlinale l'an dernier.

Les classiques à revoir en version restaurée

Celles et ceux qui voudront voir ou revoir en version restaurée des classiques vont être en joie. Il pourront découvrir sur grand écran Les Lèvres rouges (1971), relecture du mythe d’Élisabeth Báthory avec Delphine Seyrig, ainsi que Le Cheik blanc (1952), second film de Federico Fellini.

Les amateurs de David Lynch pourront enfin se régaler avec deux de ses chefs d’œuvre qui ressortent le même jour: Elephant Man (1980), qui fête cette année ses 40 ans, et Blue Velvet (1986), film d’enquête surréaliste qui marque la première collaboration du cinéaste avec Kyle MacLachlan et Laura Dern.

Par Jérôme Lachasse avec AFP