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Festival de Cannes

Cannes: la bise de l'iranienne Leila Hatami à Gilles Jacob fait scandale

L'actrice iranienne Leila Hatami fait partie du jury cannois, aux côtés de Carole Bouquet et Jane Campion.

L'actrice iranienne Leila Hatami fait partie du jury cannois, aux côtés de Carole Bouquet et Jane Campion. - -

L'actrice iranienne Leila Hatami, membre du jury du festival de Cannes, s'est attirée dimanche les foudres des autorités iraniennes pour avoir fait la bise au président du festival, Gilles Jacob.

C'est une attitude "inappropriée" pour le vice-ministre de la Culture iranien. Dimanche, l'actrice iranienne Leila Hatami, membre du jury du festival de Cannes, a fait la bise au président du festival, Gilles Jacob, s'attirant les foudres des autorités iraniennes pour avoir

L'image, reprise par certains médias iraniens, qui ont flouté l'acte, montre Leila Hatami embrassant sur la joue Gilles Jacob mercredi lors de la soirée d'ouverture de la 67e édition du festival.

"La femme iranienne est le symbole de la chasteté et de l'innocence"

"Celles qui participent à des évènements internationaux devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens, afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes", a estimé le vice-ministre de la Culture, Hossein Noushabadi, cité par le site internet de la radio-télévision Irib.

"Qu'elle soit artiste ou non, la femme iranienne est le symbole de la chasteté et de l'innocence, donc une telle attitude inappropriée (ayant eu lieu) récemment au festival de Cannes n'est pas conforme à nos principes religieux"", a-t-il expliqué.

Née à Téhéran dans une famille de cinéastes, Leila Hatami a accédé à la notoriété mondiale avec le film Une séparation d'Asghar Farhadi, récompensé par un Ours d'or au Festival de Berlin 2011 et un Oscar du meilleur film étranger l'année suivante.

Selon la loi islamique, en vigueur dans le pays depuis la révolution de 1979, une femme ne peut pas avoir de contact physique avec un homme étranger à sa famille. Selon le site du guide suprême iranien (www.leader.ir), l'ayatollah Ali Khamenei, il est cependant permis à un musulman de serrer la main d'un non-musulman, en portant des gants et sans opérer de pression lors de la poignée de main.

Les conservateurs iraniens ont également réclamé récemment la stricte application du port du voile islamique dans les lieux publics, après une campagne sur Internet où plusieurs centaines d'Iraniennes sont apparues non voilées.

M. R. avec AFP