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Cinéma

Depardieu: "Je suis prêt à mourir pour la Russie"

Gérard Depardieu et son ami Vladimir Poutine, en janvier 2013, lorsque l'acteur est venu s'installer en Russie.

Gérard Depardieu et son ami Vladimir Poutine, en janvier 2013, lorsque l'acteur est venu s'installer en Russie. - Mikhail Klimentyev - Ria Novosti - AFP

L'acteur s'est confié à l'écrivain Sylvain Tesson, qui livre pour Vanity Fair un long article sur cette rencontre. Gérard Depardieu y réitère son amour pour son pays d'accueil, la Russie.

C'est un long récit, celui d'une rencontre entre l'écrivain Sylvain Tesson et celui qu'il appelle le "moujik de Châteauroux": Gérard Depardieu pour Vanity Fair. Cela se passe chez l'acteur, dans le VIe arrondissement de Paris. Gérard Depardieu y livre sans ambages son mal-être, mais aussi, une fois encore, son amour pour la Russie, en écho à une aversion grandissante pour la France. "La culture russe, je la connaissais. Je l'ai dans le sang. J'ai lu les Russes et j'ai su que c'était chez moi".

"Je ne veux pas crever comme un con dans la France de maintenant"

Renvoyant les deux pays dos-dos, il lâche: "Je suis prêt à mourir pour la Russie, parce que les gens y sont forts; je ne veux point crever comme un con dans la France de maintenant. On manque de vie, ici, d'observation et de lumière".

Depuis son installation dans le pays de Dostoievski et Poutine, Gérard Depardieu ne cesse de clamer son admiration pour cette "grande démocratie". Début 2013, le président Vladimir Poutine lui a accordé la nationalité russe, pour sa contribution à la culture et au cinéma russe.

"Alors Gérard, t'as les boules?"

L'obtention de ce passeport est la conclusion d'une longue polémique sur l'exil fiscal de l'acteur, qui s'était d'abord tourné vers la Belgique. Une polémique qui avait agité non seulement le monde du cinéma, mais aussi celui de la politique. L'acteur Philippe Torreton avait signé fin 2012 une tribune dans Libération, intitulée "Alors Gérard, t'as les boules?", dans laquelle il enjoignait Gérard Depardieu à prendre "son oseille" et à "se tirer" sans "demander le respect".

Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, avait également pris part au débat, lançant que les exilés fiscaux cherchaient simplement à "devenir plus riches" et à "s'exonérer de la solidarité avec les autres Français". Gérard Depardieu cultive depuis une aversion pour la France et sa classe politique dirigeante. Il a ainsi qualifié François Hollande de "petit bolchévique en train de tuer les classes moyennes".

M. R.