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Cinéma

César 2014: c'était la soirée de Guillaume Gallienne!

Adèle Exarchopoulos, Guillaume Gallienne et Sandrine Kiberlain posent avec leur récompense

Adèle Exarchopoulos, Guillaume Gallienne et Sandrine Kiberlain posent avec leur récompense - -

L'acteur et réalisateur de "Les garçons et Guillaume, à table" a été récompensé cinq fois par l'académie des César vendredi soir à Paris tandis que Julie Gayet a fait sa première apparition publique depuis les révélations sur sa liaison avec François Hollande.

Julie Gayet, invisible depuis les révélations sur sa liaison avec François Hollande, a refait surface vendredi soir à la 39e cérémonie des César dont Guillaume Gallienne est le grand vainqueur.

"Les garçons et Guillaume à table", nommé 10 fois et qui faisait figure de super favori, a reçu cinq César dont plusieurs prestigieux: celui du meilleur film, du meilleur acteur, du meilleur premier film, de la meilleure adaptation et enfin celui du meilleur montage. "S'il y en a un qui peut remercier sa mère c'est bien moi!", a lâché non sans humour Guillaume Gallienne, qui passait pour la première fois derrière la caméra avec ce film.

Dans cette comédie autobiographique décapante sur les traumatismes de son adolescence et sa quête d'identité sexuelle, l'acteur interprète à la fois son rôle et celui de sa mère. Le film a rassemblé plus de 2,6 millions de spectateurs depuis sa sortie en novembre.

Kiberlain, la récompense

Une autre comédie "9 mois ferme", de et avec Albert Dupontel, repart avec le César du meilleur scénario et celui de la meilleure comédienne pour Sandrine Kiberlain, impayable en juge d'instruction coincée.

C'est un vétéran du cinéma, Roman Polanski, 80 ans, qui a raflé le César du meilleur réalisateur pour "La Vénus à la Fourrure", le quatrième après ceux décernés pour "Tess", "Le pianiste" et "The ghostwriter".

Pour "La vie d'Adèle", Palme d'or du dernier Festival de Cannes, la récolte est maigre avec un seul trophée, le César du meilleur espoir féminin qui est allé logiquement à Adèle Exarchopoulos. Le film d'Abdellatif Kechiche, absent à la soirée, était pourtant nommé 8 fois.

Première apparition de Julie Gayet

Même nombre de nominations et même résultat pour "L'inconnu du lac" d'Alain Guiraudie, thriller dans un lieu de drague homosexuel, qui vaut à Pierre Deladonchamps, le César du meilleur espoir masculin.

Niels Arestrup a reçu celui du meilleur second rôle masculin pour "Quai d'Orsay", tandis que Adèle Haenel empochait celui du meilleur second rôle féminin pour "Suzanne".

Julie Gayet, qui est sorti de l'ombre pour la première fois depuis les révélations sur sa liaison avec François Hollande le 10 janvier, est donc repartie bredouille.

Les autres Césars sont allés récompenser "Michael Kohlhaas", d'Arnaud des Pallières (musique et son), "Renoir" (costumes), "L'Ecume des jours" (décors) ou encore "L'incroyable voyage de T.S Spivet" (photo).

Tarantino bredouillle

Au cours d'une soirée bien huilée et sans incursion des intermittents du spectacle, le réalisateur américain Quentin Tarantino, en lice pour le meilleur film étranger avec son "Django unchained", a rappelé une nouvelle fois que la France était le "pays le plus cinéphile".

Puis il a remis un César d'honneur à sa compatriote Scarlett Johansson, tailleur bleu et cheveux blonds lisses plaqués. L'actrice qui a débuté à 14 ans dans "L'homme qui murmure à l'oreille des chevaux" de Robert Redford a déclaré à son arrivée avoir "l'impression d'être à mi-chemin" d'une déjà longue carrière.

Le César du film étranger est allé finalement à "Alabama Monroe", drame familial sur fond de musique bluegrass, du réalisateur belge Felix van Groeningen. La belle aventure continue donc pour cette oeuvre émouvante en lice dimanche aux Oscars dans la même catégorie.

S.A. avec AFP