Cannes 2023: "Elémentaire" de Pixar, projeté en clôture du festival

Le dernier long-métrage de Pixar a été projeté à Cannes samedi, marquant le retour du studio dans les salles de cinéma.

Film de clôture du 76e Festival de Cannes, "Élémentaire" marque le retour de Pixar sur la Croisette et dans les salles, selon le patron du studio d'animation, qui conte cette fois une histoire d'amour "à la Roméo et Juliette" où cohabitent les quatre éléments.

Être à Cannes, "après l'éclipse de la période Covid, cela signifie pour nous être de retour dans les cinémas !", s'est réjoui auprès de l'AFP Pete Docter, dont le film sortira en juin.

Le grand (2 mètres) patron du studio, fondé en 1986 et racheté par Disney en 2006, insiste: "Nous voulons que le public voie nos films sur grand écran, avec d'autres spectateurs autour, c'est un tel plaisir. (...) Je vais être honnête, je suis tombé amoureux de certains films sur mon magnétoscope, quand j'étais jeune. Mais c'est bien différent de découvrir un film au milieu d'une foule d'inconnus qui reniflent, pleurent ou rient", ajoute-t-il.

Message universel

Après la fermeture des salles causée par la pandémie, Disney avait choisi de réserver certains de ses longs-métrages à sa plateforme Disney+, comme Soul.

"Chez Pixar, nous poursuivons la même stratégie que pour 'Toy's Story', à savoir trouver des idées à message universel et montrer nos films au plus grand nombre" dans les salles obscures", souligne Pete Docter.

Ce nouveau film débute par une histoire d'amitié entre Flam, jeune femme intrépide et vive d'esprit, et Flack, un garçon sentimental et amusant, plutôt suiveur dans l'âme, dans une ville où cohabitent les quatre éléments.

Mais entre les "Flamboyants", feux follets qui se nourrissent de bûches et promènent leurs bébés dans des barbecues roulants, et les "Aquatiques", personnages qui comme le héros Flack Lamare risquent de s'évaporer à haute température, la chimie enlève tout espoir de flirt, ou d'amour.

Plusieurs niveaux de lecture

S'inspirant de son propre vécu, le réalisateur sud-coréen Peter Sohn (Le Voyage d'Arlo) a pioché dans son histoire d'amour naissante avec une Américaine d'origine italienne pour faire passer en filigrane un message sur "les difficultés et l'incompréhension entre les cultures", a confié Pete Docter à l'AFP. Sans oublier les "grandes attentes de ses parents", alors que Flam est destinée à reprendre la boutique familiale.

Comme toujours avec le studio, plusieurs niveaux de lecture font que le long-métrage s'adresse autant aux adultes qu'aux enfants.

Ce film d'animation fait également appel "presque à chaque plan" aux effets spéciaux, afin que la forme des personnages, comme une flamme dans le vent, soit en mouvement constant.

"Quand Peter Sohn m'a dit: 'Je veux des personnages faits de feu et d'eau', j'ai dit fantastique. Mais je n'avais aucune idée de comment y parvenir", raconte Pete Docter.

M. R. avec AFP