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A la barre, le Dr Delajoux évoque les "problèmes d'alcool" de Johnny

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Stéphane Delajoux a évoqué vendredi, lors d'un procès en diffamation contre l'ancien producteur de Johnny Hallyday, le rôle que l'alcool aurait joué dans les complications qui ont suivi l'opération du chanteur, fin 2009.

A quoi étaient dues les complications qui ont suivi l'opération du dos subie par Johnny Hallyday en 2009 ? C'est finalement la question soulevée en creux au cours du procès en diffamation qui oppose vendredi le Dr Stéphane Delajoux à Jean-Claude Camus, l'ex-producteur du chanteur. Si ce dernier avait accusé le médecin de "massacre", le chirurgien de Johnny Hallyday a une toute autre version des faits.

"Il était très alcoolisé"

Appelé à la barre, Stéphane Delajoux a évoqué sans détour les problèmes d'alcool du chanteur, selon lui à l'origine des complications qui ont suivi l'opération.

Il a ainsi expliqué qu'après avoir été opéré à Paris, Johnny n'avait "pas voulu respecter (ses) consignes". "Il était très alcoolisé" et voulait, à la suite de l'opération, retourner à la Maison du caviar pour y boire de la vodka, a-t-il affirmé. "C'était impossible" de le retenir, a-t-il expliqué.

"Sudation, "tremblements", "manque"

Le chirurgien a ensuite déclaré avoir regretté de ne pas avoir pris de mesures comme une anesthésie générale, pour empêcher le patient de quitter la clinique, ce qui lui aurait évité d'avoir été la cible des attaques qui l'ont visé par la suite.

Quelques jours après l'opération à la clinique Monceau à Paris, Johnny Hallyday avait dû être de nouveau opéré à Los Angeles. Après avoir questionné le président du tribunal pour savoir si le secret médical s'appliquait dans la salle d'audience, le docteur Delajoux a expliqué que Johnny avait "décidé de ne plus boire d'alcool" pendant sa convalescence aux Etats-Unis.

Mais dans les "48 premières heures", "un syndrôme de sevrage s'est installé", a-t-il affirmé, évoquant "sudation", "tremblements" et "manque".

"The butcher"

Le médecin poursuit l'ancien producteur de Johnny, Jean-Claude Camus, pour diffamation et injure, pour avoir notamment dit que les médecins américains avaient dit "que son opération était un massacre", ou qu'ils l'appelaient "the butcher", le boucher.

Stéphane Delajoux a expliqué qu'il avait été "abasourdi" par les déclarations du producteur, qui tranchaient avec les échanges qu'il avait pu avoir avec Laetitia, la femme de Johnny Hallyday. Il s'était alors dit que Jean-Claude Camus "mentait pour protéger quelque chose", selon le médecin.

Rappelant le contexte de l'époque, le médecin a ensuite souligné qu'il avait alors été "accusé d'avoir massacré l'idole nationale". "Ca a été très dur moralement, ça a été horrible", a déclaré le docteur Delajoux, précisant qu'il avait dû ensuite partir chaque semaine à Athènes pour opérer, car il n'avait "plus de patients à Paris". Son avocate, Me Julia Stasse, a rappelé dans sa plaidoirie le "lynchage médiatique" subi selon elle par son client.

Le docteur Delajoux réclame 145.000 euros de dommages et intérêts à Jean-Claude Camus.

M. R. avec AFP