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Voyages, robes, chaussures... Les notes de frais d'Anne Hidalgo révélées

Anne Hidalgo

Anne Hidalgo - BFM Paris Île-de-France

Les notes de frais de la maire de Paris ont été rendues publiques après une décision du Conseil d’État.

Il a fallu attendre cinq ans. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a finalement communiqué une copie de ses notes de frais pour l'année 2017. Cette année-là, la maire avait fait campagne au quatre coins du monde pour que Paris accueille les Jeux Olympiques 2024.

Un journaliste néerlandais, Stefan de Vries, avait réclamé ces documents, en 2018, à la mairie, pour expliquer dans un article le coût de cette campagne pour le contribuable. Cette demande avait été refusée.

Après un bras de fer avec la justice de plusieurs années, le Conseil d'Etat a donné raison au journaliste. Le vendredi 17 mars, il a pu se procurer six dossiers qui correspondent aux frais de représentation, déplacement et restauration d'Anne Hidalgo.

11.000 euros pour un déplacement à Lima

Selon Le Journal du Dimanche, qui a également eu accès à ces dossiers, l'enveloppe annuelle de la mairie de Paris est de 19.720 euros. L'élue socialiste aurait quasiment tout dépensé et remboursé 34 euros non utilisés. D'après son entourage, elle aurait retourné 5817,86 euros.

Toujours selon l'hebdomadaire, Anne Hidalgo aurait effectué 17 voyages à l'étranger, certains plus chers que d'autres: 260 euros l'aller-retour Paris-Barcelone, 8951 euros pour un déplacement d'une semaine à Tokyo pour rencontrer les membres du Comité olympique, 11.000 euros pour son déplacement à Lima pour l'annonce de la ville lauréate pour les JO 2024.

Des robes de luxe et des collants Monoprix

Mais les dépenses n'ont pas concerné que les frais de voyage liés aux JO. L'Hôtel de ville aurait déboursé 3000 euros pour une réception à l'hôtel de ville, qui aurait rassemblé une centaine de convives.

Côté vestimentaire, trois robes Dior à 1188 euros, 1840 euros et 1440 euros, une robe Courrèges noire à 720 euros. "La maire de Paris incarne la France à l’étranger. Elle se doit de représenter la culture française et la haute couture, à l’instar de la première dame ou des ministres. Mais il ne s’agit pas là de robes à 10.000 euros. En plus, elle les réutilise", a justifié son cabinet.

Des collants Monoprix et des chaussures rouges Minelli sont aussi répertoriés. L'entourage de l'élue craint maintenant une "curiosité mal placée", un "voyeurisme populiste" et des "polémiques injustifiées".

Pour le cabinet de la maire de Paris, "ces documents n'étaient communicables qu'aux juges financiers de la Chambre régionale de comptes". De son côté, Anne Hidalgo assure que les frais de représentation encadrés permettent d’éviter les "petits arrangements" susceptibles de "corrompre la démocratie" et que, dans ce cadre, il n’était pas nécessaire de les mettre sur la place publique.

C.B.