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Violences sexistes et sexuelles: collectifs féministes et syndicats manifestent à Paris

Pour la Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, une marche est organisée ce samedi 25 novembre à Paris. Le cortège s'est élancé à 14 heures place de la Nation pour rejoindre la place de la République.

Faire de la lutte contre les violences faites aux femmes le seul mot d'ordre, voilà l'objectif du rassemblement organisé à l'appel du collectif #NousToutes ce samedi 25 novembre à Paris.

Le cortège s'est élancé à 14 heures de place de la Nation pour rejoindre la place de la République. En tête de la marche, des manifestantes brandissent des pancartes où sont affichés des noms et des photos de femmes mortes sous les coups de leur mari ou de leur ex-conjoint.

"Ces 855 pancartes, ce sont 855 femmes assassinées depuis le début du quinquennat, explique Jodie Coste, ambassadrice de l'union nationale des familles de féminicides (UNFF). C'est une femme qui est violée ou qui décède quasi toutes les six minutes."

"Il faut que le féminicide soit inscrit au Code pénal"

Et de poursuivre: "Il faut un statut juridique pour les orphelins. Il faut que le féminicide soit inscrit au Code pénal parce que les familles que vous avez autour de moi, les gens autour de moi, ne sont pas des idéologistes. Ce sont des familles endeuillées qui ont vu leur soeur, leur tante, leur cousine, peu importe, leur femme, leur étoile assassinée."

Depuis le début de cette année, 121 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.

"Aujourd'hui, quand une femme est assassinée, ce sont aux familles d'aller nettoyer les scènes de crime. Aujourd'hui, quand une femme est assassinée, l'autorité parentale n'est pas automatiquement suspendue, développe Jodie Coste. Il y a plein de choses à faire et nous sommes là pour le rappeler et pour que leur mort ne soit pas vaine."

Aux côtés des collectifs d'associations emmenés par #NousToutes et Grève féministe, les numéros un de la CGT, Sophie Binet, et de la CFDT, Marylise Léon, ainsi que des représentants de FSU et Solidaires sont dans le cortège.

"Les violences au travail ne peuvent plus durer patronat et gouvernement doivent sortir de l’immobilisme!" a réagi Sophie Binet sur X, anciennement Twitter, en postant une photo du rassemblement.

Des rassemblements similaires se déroulent entre autres à Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon et Strasbourg.

3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violences.

Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...).

C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).

Anne-Laure Banse, Antoine Corver avec Nolwenn Autret