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Val-de-Marne

Agriculteurs en colère: le déploiement de drones au-dessus de Rungis autorisé par la préfecture de police

Des drones et deux hélicoptères de la gendarmerie nationale pourront survoler le marché de Rungis ce mardi 30 janvier et jusqu'à ce jeudi, alors que les autorités se préparent à la mobilisation des agriculteurs en colère autour de Paris.

Des tracteurs sur les routes, et des engins dans le ciel. Alors que le blocage des routes autour de Paris par les agriculteurs en colère continue, certains manifestants entendent se rapprocher du marché de Rungis et bloquer cette plaque tournante de l’agroalimentaire en France. En réaction, la préfecture de police autorise le déploiement de drones dans le ciel du Val-de-Marne à partir de ce mardi 30 janvier.

"La captation, l’enregistrement et la transmission d’images par la direction de l’ordre public et de la circulation sont autorisés à Rungis du 30 janvier 2024 au 1er février 2024 au 1er février 2024", peut-on lire dans un arrêté signé par Laurent Nunez ce lundi.

La préfecture justifie cette mesure au titre "de la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens" et "de la régulation des flux de transports".

Des agriculteurs à Rungis dès mardi soir?

Selon les termes de l'arrêté, deux drones pourront simultanément survoler le marché d’intérêt national de Rungis. À ces aéronefs s'ajoutent aussi deux hélicoptères, mobilisés pour les mêmes raisons.

Depuis plusieurs jours, plusieurs agriculteurs, en particulier les adhérents de la Coordination rurale 47, appellent à bloquer Rungis. Une ligne rouge à ne pas franchir pour le gouvernement, qui a déjà mobilisé en prévention les blindés de la gendarmerie pour empêcher toute action.

"Comme nous avions eu des renseignements sur Rungis, on a préféré prédisposer ces moyens et ainsi expliquer que nous étions nous aussi déterminé à être attentif mais à ne pas accepter n'importe quoi sur le sol de la République", justifie le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Les agriculteurs sont attendus mardi soir ou mercredi matin dans le Val-de-Marne. "Notre objectif n'est pas de rentrer dans Rungis. Ce qu'on veut, c'est montrer l'impact de ne plus avoir d'agriculture en France et essayer de discuter avec des chauffeurs qui viendraient approvisionner le marché" pour "cerner la part d'importation et quel type de produit rentre", indique Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale.

Ariel Guez