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Val-d'Oise: deux personnes interpellées lors d'une opération de lutte contre les marchands de sommeil

Une opération menée par les services administratifs et de police a permis de placer deux individus en garde à vue lundi 29 avril.

La préfecture du Val-d'Oise multiplie ses opérations pour lutter contre l'habitat indigne. À Garges-lès-Gonesse, elle a tenté la semaine dernière de démanteler un réseau de marchands de sommeil implanté dans le quartier Barbusse.

Pour cela, les agents administratifs et les policiers ont inspecté des logements dès six heures du matin, quitte à réveiller ses occupants. L'objectif? Débusquer ces marchands de sommeil, comme dans quatre appartements des services de l’État (DIPN, GIR, DDARS) et de la ville lundi 29 avril.

Deux personnes ont ainsi été placées en garde à vue, comme l'indique la préfecture sur ses réseaux sociaux. Deux procédures ont été engagées contre eux: l’une administrative pour insalubrité et suroccupation, l’autre judiciaire.

"Leur action se caractérise d'abord par une suroccupation d'appartements ou d'habitations de tailles réduites. Cela peut aller jusqu'à l'accueil de dix ou vingt personnes", détaille au micro de BFM Paris Île-de-France Philippe Court, le préfet du département.

Cela se traduit également par "des dégradations avec de la moisissure et des risques électriques liés à des branchements déféctueux", poursuit-il.

Des réfugiés en transit vers le Royaume-Uni

La plupart du temps, les occupants qui résident quelques nuits dans ces appartements sont des réfugiés, en chemin vers le Royaume-Uni.

"Garges dit non à la marchandisation de la dignité humaine. Un logement insalubre ou indécent met en péril toute personne qui l’occupe et son propriétaire doit pouvoir faire face aux conséquences de ses manquements", écrit le maire Benoît Jimenez, sur le site internet de la ville.

Durant leur intervention, les forces de l'ordre ont réalisé des photos et pris des mesures. Elles permettront d'alimenter les dossiers administratifs et pénaux des marchands de sommeil, pour éventuellement prononcer la saisie des logements.

En 2023, 134 arrêtés préfectoraux ont été pris contre les marchands de sommeil. Un chiffre en augmentation de 21% par rapport à l'année précédente.

Gabriel Joly et Fadile Bhayat