"Un vrai challenge": à neuf mois des Jeux Olympiques de Paris, les cuisiniers des sportifs s'entraînent aussi

Le comité d'organisation des JO de Paris a organisé une dégustation des repas prévus pour les sportifs qui participeront à la compétition en 2024.

40.000 repas par jour pour 15.000 athlètes pendant 70 jours. C'est un défi de taille qui attend les cuisiniers du village olympique. A neuf mois du coup d'envoi des Jeux Olympiques de Paris, le comité d'organisation a tenu cette semaine une grande dégustation des repas que mangeront les sportifs.

"C'est un vrai challenge culinaire, un vrai défi logistique, notre objectif c'est de participer à la performance des athlètes", avance Charles Guilloy, chef du village des athlètes, au micro de BFM Paris Île-de-France.

En plus du défi de taille qui attend les cuisiniers, il faut prévoir des plats diversifiés. Car plus de 200 délégations venues du monde entier seront présentes.

"En matière d'alimentation, on sait que c'est très culture-dépendant, on ne mange pas du tout de la même manière qu'on soit en Europe ou en Asie, donc il y a cette spécificité à prendre en compte", explique Eve Tiollier, nutritionniste de l'Institut national du sport (INSEP). "A partir du moment où on a un buffet avec une grande diversité, chacun va pouvoir adapter ses apports en fonction de ses besoins".

Les plats notés par les invités

Lors de cette dégustation-test, les recettes ont été notées par les invités. "On a scanné le sticker où il y a un questionnaire, on note l'aspect visuel, gustatif, la recette globale", explique Jeanne Boubien, nageuse fanco-sénégalaise.

Mais le questionnaire "va plus loin que la nourriture". "On s'intéresse à comment les allergies sont présentées, les plats dans lesquels c'est servi, etc. Car il y a aussi tout l'aspect accessibilité qu'on n'oublie pas de prendre en compte pour la période paralympique", ajoute la sportive.

Une fois les recettes validées, il faudra passer aux commandes des ingrédients. La viande, les légumes, et les fruits seront 100% français. La filière doit aussi s'organiser car l'événement et sa logistique seront là encore inédits.

Bettina de Guglielmo avec Emilie Roussey