Tour Eiffel: Emmanuel Grégoire défend les "investissements très lourds" pour conserver "le joyau"

Invité de France Info ce mercredi 21 février, le premier adjoint à la mairie de Paris, explique être "à l'écoute des revendications" du personnel de la tour Eiffel, en grève depuis lundi.

"La ville soutient la tour Eiffel, c'est son joyau", assure Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, invité de France Info ce mercredi 21 février. Pour le troisième jour consécutif, en pleine période de vacances scolaires, la tour Eiffel est fermée ce mercredi 21 février en raison d'une grève de son personnel.

Les deux syndicats de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete) dénoncent une mauvaise gestion financière du monument par la municipalité, qui possède 99% du capital. Ils reprochent à la mairie une "recherche de rentabilité à tout prix et à court terme".

"On est très soucieux du dialogue social. C'est un monument touristique exceptionnel et comme tous les monuments, il a été percuté par la crise Covid, c'est 130 millions d'euros de pertes financières pour la tour Eiffel, et la ville de Paris n'a jamais manqué à son devoir et son soutien à la société d'exploitation", estime Emmanuel Grégoire.

La tour Eiffel "fait l'objet d'investissement très lourd"

Le montant de la redevance que la Sete reverse à la mairie, le prix des entrées et le budget des travaux -trois paramètres financiers essentiels- sont en train d'être revus avec un avenant au contrat de délégation de service public qui court jusqu'en 2030. "Nous sommes à l'écoute des revendications et des inquiétudes", poursuit l'élu parisien.

L'avenant doit être validé d'ici l'été au Conseil de Paris. La piste envisagée est d'augmenter les tarifs de 20%, mais les interprétations diffèrent quant à la redevance et l'enveloppe des travaux.

La tour Eiffel est un "joyau de la ville sur le plan patrimoniale qui fait l'objet d'investissement très lourd", confie Emmanuel Grégoire qui assure que le monument est "en très bon état" et que c'est "la 21e campagne de peinture" depuis sa création.

"On va sortir de cette situation. On fait confiance à la Sete pour dialoguer avec les salariés et lever les inquiétudes", indique l'adjoint d'Anne Hidalgo.

Interrogé sur une éventuelle grève des salariés de la tour Eiffel au moment des Jeux olympiques et paralympiques, le premier adjoint indique ne pas avoir "d'inquiétudes particulières" parce que "la responsabilité s'imposera à tous".

Alicia Foricher