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Sevran: "aucun lien" établi entre les deux fusillades mortelles survenues ces derniers jours

Deux fusillade ont éclaté à Sevran, en Seine-Saint-Denis, entre le 3 et le 5 mai lors desquelles trois personnes ont été tuées. Le procureur de la République de Bobigny écarte pour le moment tout lien entre ces fusillades.

"Aucun lien ne peut être objectivé". Quelques heures après la mort de trois personnes en l'espace de trois jours entre le vendredi 3 et le dimanche 5 mai à Sevran (Seine-Saint-Denis), le procureur de la République de Bobigny a assuré dans un communiqué ce lundi 6 mai que les deux fusillades n'étaient "à ce stade" pas liées.

"Tout est mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette série de faits criminels", assure le procureur de la République de Bobigny.

Deux hommes de 31 et 35 ans ont été tués par balle en pleine rue à Sevran, ce dimanche 5 mai, vers 18h30, deux jours après la fusillade qui a fait un mort et plusieurs blessés vendredi soir dans la ville, dans le quartier des Beaudottes.

Concernant la première fusillade du 3 mai, le procureur indique que la piste du règlement de comptes en lien avec le narco-banditisme reste encore "une hypothèse de travail", les victimes n'ayant pas d'antécédent en lien avec de tels faits.

Quant à la fusillade du 5 mai, "l'hypothèse d'un règlement de compte en lien avec le narco-trafic est privilégiée", assure le procureur de Bobigny.

"Les premiers témoignages recueillis évoquaient l'intervention d'un seul individu au visage masqué qui était arrivé et reparti à pied après avoir fait feu sur les deux victimes ciblées", poursuit-il.

Le préfet de police sur place dimanche

Une enquête a été ouverte, a indiqué le préfet de police Laurent Nuñez ce dimanche, qui s'est rendu au commissariat de Sevran dans la soirée.

"On a des bonnes raisons de penser que les faits de ce soir ne sont pas totalement étrangers au trafic de stupéfiants", avait-il précisé à cette occasion.

Dans un communiqué publié ce samedi, le maire de Sevran dénonçait la première fusillade en rappelant que d'autres tirs ont eu lieu ces dernières semaines, "probablement liés aux trafics".

"C'est le trafic, l'argent sale de l'économie de la drogue qui est responsable", fustigeait Stéphane Blanchet. L'élu demandait également une "action et un engagement déterminés de l'Etat, à long terme", sur ces enjeux.

Alixan Lavorel