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Seine-Saint-Denis: inéligible, Jean-Christophe Lagarde démissionne de son mandat électif à Drancy

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde le 22 janvier 2022

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde le 22 janvier 2022 - JULIEN DE ROSA / AFP

Figure de la droite de Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde était fortement affaibli ces derniers mois par ses démêlés judiciaires et la perte de sa circonscription historique.

L'ex-président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, condamné en décembre à deux ans d'inéligibilité pour avoir fourni un emploi fictif à sa belle-mère, a démissionné de son dernier mandat électif, a-t-il indiqué ce mercredi à l'AFP.

Depuis sa défaite aux législatives de juin face à l'insoumise Raquel Garrido, l'ancien parlementaire centriste (2002-2022) de 55 ans n'était plus qu'adjoint à la maire de Drancy, son fief de Seine-Saint-Denis aujourd'hui dirigé par sa femme, Aude Lagarde.

Coupable de détournement de fonds publics

Jean-Christophe Lagarde n'a pas fait appel de sa condamnation à dix mois de prison avec sursis prononcée début décembre par le tribunal correctionnel de Paris, rendant celle-ci définitive et applicable.

Fustigeant un "manquement au devoir d'exemplarité d'un élu", la justice l'a déclaré coupable de détournement de fonds publics pour avoir versé à Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, près de 40.000 euros de salaires pour un contrat fictif d'assistante parlementaire entre mai 2009 et août 2010.

"Je continuerai, hors mandat électif, à promouvoir mes idées par d'autres moyens et défendre les citoyens de Drancy qui ont toujours été au coeur de mon engagement", a réagi l'ex-édile dans un message envoyé à l'AFP, confirmant l'abandon de ses fonctions électives.

Démissionnaire de la présidence de l'UDI

Figure de la droite de Seine-Saint-Denis depuis une vingtaine d'années, Jean-Christophe Lagarde était fortement affaibli ces derniers mois par ses démêlés judiciaires et la perte de sa circonscription historique.

Contesté dans les rangs de son parti, il a démissionné le 20 octobre de la présidence de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), remplacé par le sénateur Hervé Marseille.

Début septembre, l'ex-député a par ailleurs été placé en garde à vue dans l'enquête sur les fausses accusations, relayées par Le Point, visant son adversaire aux législatives Raquel Garrido et son mari Alexis Corbière.

Il ne fait pas l'objet de poursuites à ce stade, mais un de ses ex-collaborateurs a été mis en examen dans ce dossier.

G.H. avec AFP