BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Seine-Saint-Denis: 23 hommes interpellés et placés en garde à vue pour une "expulsion sauvage"

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Les 23 hommes ont été placés en garde à vue samedi après une rixe impliquant plus d'une quarantaine de personnes.

Arrivés en meute pour déloger un couple avec un enfant occupant un pavillon de Bobigny (Seine-Saint-Denis), 23 hommes ont été placés en garde à vue samedi pour "violences en réunion" et "violation de domicile", a appris l'AFP lundi de source policière et auprès du parquet.

Vers 20h30 samedi, les forces de l'ordre interviennent sur une rixe impliquant plus d'une quarantaine de personnes. Vingt-trois personnes étaient venus prêter main forte au fils de la propriétaire d'un pavillon qui voulait expulser les personnes présentées comme des squatteurs. Ils ont dégradé la porte d'entrée pour entrer dans les lieux et frappé un des occupants à coups de barre de fer, relate une source policière.

Souffrant d'une plaie saignante au front et d'un traumatisme crânien, la victime était transportée à l'hôpital sans pronostic vital engagé, a poursuivi la même source.

Gardes à vue levées

Sur plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on aperçoit une petite dizaine d'hommes à l'intérieur de la maison entourant une femme et l'enjoignant à sortir du domicile, alors que les pleurs d'un enfant sont audibles. Un couple avec un bébé auraient été délogés, selon une source proche du dossier.

Les 23 personnes ont été placées en garde à vue au commissariat de Bobigny pour "violences en réunion", "violation de domicile", "dégradations volontaires" et "expulsion sauvage", a indiqué le parquet de Bobigny à l'AFP. Lundi soir, leur garde à vue a été levée.

"La légalité du titre d'occupation des victimes est en cours d'analyse", a précisé le parquet.

Appel à la mobilisation

Cette expédition fait suite à la médiatisation de la situation des propriétaires. Un article du Figaro, suivi par un reportage de CNews sur un jeune homme, qui se fait prénommer Youssef, s'est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

Cité par ces médias, Youssef indique que des "squatteurs" occupent depuis plusieurs semaines le pavillon de sa mère de 75 ans et se sont débarrassés d'une partie de leurs affaires.

Quelque milliers de retweets plus tard, le partage du reportage télévisé de CNews finit en un appel à la mobilisation lancé par Bassem, blogueur lyonnais aux propos polémiques parfois injurieux, très suivi sur Snapchat et accumulant des dizaines de millions de vues sur YouTube.

Via les réseaux sociaux, des "équipes", se sont alors constitué alors pour aller prêter main forte au fils de la propriétaire.

M.L. avec AFP