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Salon de l'agriculture: 603.652 visiteurs pour la 60e édition, annoncent les organisateurs

La vache normande "Oreillette" au salon de l'agriculture le 26 février 2024

La vache normande "Oreillette" au salon de l'agriculture le 26 février 2024 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

603.652 visiteurs ont participé à la 60e édition du Salon de l'agriculture. La fréquentation est en légère baisse (-2%) par rapport à 2023.

Le Salon de l'agriculture 2024 a accueilli 603.652 visiteurs pour sa 60e édition, marquée par la visite chahutée du chef de l'État en pleine crise agricole, ont annoncé ce dimanche 3 mars les organisateurs de l'événement.

La fréquentation est en légère baisse (-2%) par rapport à l'année dernière, où 615.204 visiteurs avaient été recensés.

Une "édition compliquée, surtout en début de salon"

Le président du salon, Jean-Luc Poulain, a évoqué une "édition compliquée, surtout en début de salon", mais aussi une fête populaire toujours plébiscitée par le public, "venu nombreux" à la rencontre des agriculteurs.

Il évalue à "environ 20%" la baisse de fréquentation les deux premiers jours, mais assure que les chiffres des entrées ont été les jours suivants meilleurs que l'an dernier, avec plus de 100.000 visiteurs le deuxième samedi.

Si, en début de semaine, certains exposants se plaignaient d'un manque à gagner, ces doléances "sont éteintes aujourd'hui": "Plus un n'en parle. Je pense qu'ils ont eux aussi fait du rattrapage dans la semaine", a rapporté Jean-Luc Poulain, céréalier dans l'Oise, qui présidait l'événement pour la dernière fois.

"Un salon privé"

Interrogé sur la réflexion que veulent mener les organisateurs de l'événement sur l'accueil des politiques, il rappelle que le SIA est "un salon privé": "on vient sur invitation ou on achète son billet, mais ce n'est pas parce qu'on est un politique qu'on est en terrain conquis et qu'on doit tout exiger du salon".

Évoquant la visite d'Emmanuel Macron, émaillée de heurts entre agriculteurs et forces de l'ordre, avec pour conséquence un retard à l'ouverture au public, il a tempéré.

"Cela a créé du remous, mais si le président n'était pas venu ici, ça aurait (eu lieu lors de la visite) du Premier ministre. Si le Premier ministre n'était pas venu non plus, cela aurait été le ministre de l'Agriculture", a-t-il dit.

"Moi je remercie le président (...) Là, on a purgé le passif en quatre à cinq heures, parce que tout s'est cristallisé sur lui. Et de toute façon, il fallait que cette colère sorte", a-t-il ajouté.

Le Salon de l'agriculture, qui s'est tenu du 24 février au 3 mars, appartient au Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca), constitué des grandes organisations agricoles, en particulier le fonds d'investissement Unigrains, fondé par les céréaliers français, le syndicat majoritaire FNSEA ou encore son association de betteraviers CGB.

Le viticulteur et premier vice-président de la FNSEA Jérôme Despey est actuellement seul candicat en lice pour reprendre la présidence du Ceneca.

S. B. avec AFP