BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Refus d'obtempérer à Paris: l'avocat des policiers en garde à vue affirme qu'"il y a une vidéo"

Laurent-Franck Liénard, avocat des trois policiers placés en garde à vue après la course-poursuite qui a viré au drame samedi à Paris, revient sur cette intervention.

"C'était la première fois qu'ils tiraient les trois". Laurent-Franck Liénard, avocat des trois policiers, placés en garde à vue dans les locaux de l'IGPN après la course-poursuite samedi à Paris, revient sur cet événement sur le plateau de BFMTV. Une scène qui, d'après l'avocat, "a été filmée".

"Les tirs sont totalement simultanés", assure Me Laurent-Franck Liénard, ce qui démontre que "les trois personnes, à des positions différentes, ont tous les trois ressenti la dangerosité de la manoeuvre de la voiture et l'urgence de réagir".

Les jeunes policiers, "entre 25 et 30 ans" et "qui ne sont pas connus pour des faits de violence", auraient tiré "8 à 9 cartouches à trois" au moment des faits, poursuit l'avocat.

"Une vidéo que j'ai vue dans le cadre de la garde à vue"

D'après l'avocat, "un des policiers se trouvait sur le côté gauche de la voiture, un autre se trouvait devant et un autre policier se trouvait sur la droite du véhicule". Des informations précises que l'avocat tirerait d'une vidéo, ce dernier ayant affirmé que la scène avait été filmée. "Une vidéo que j'ai vue dans le cadre de la garde à vue", affirme Me Laurent-Franck Liénard.

Samedi, un conducteur a cherché à échapper à un contrôle de police et retourné son véhicule contre les fonctionnaires de police, dans le 18e arrondissement de Paris. Les trois policiers ont alors fait feu. Des tirs qui ont blessé le conducteur et sa passagère, qui a succombé à ses blessures dimanche.

"Il y aurait eu de toute façon des blessures graves"

D'après l'avocat des trois policiers, ces derniers aurait précisé que s'ils "n'avaient pas tiré il y aurait eu de toute façon des blessures graves voire des morts dans nos rangs". Depuis le début, les trois policiers évoquent la légitime défense.

Ibrahima, passager du véhicule, a livré lui aussi sa version des faits à nos confrères de RTL. "On était à un feu rouge et un policier est venu taper à la vitre du conducteur pour lui demander de se mettre sur le côté pour un contrôle, a-t-il rapporté à nos confrères.

S'il confirme que son ami "a avancé un peu et ne s'est pas arrêté", ce dernier ne comprend pourquoi les fonctionnaires ont tiré dans "la tête de la fille. Je suis en colère, c'est abusé".

Suite au décès de la passagère, dimanche, les policiers ont été placés en garde à vue, au cours d'une journée où le parquet de Paris à ouvert deux enquêtes dont l'autre vise le conducteur du véhicule, un homme de 38 ans, très défavorablement connu des services de police avec 80 mentions au ficher de traitement des antécédents judiciaires.

D'après les informations de BFMTV, le suspect, multirécidiviste, purgeait une peine d'un an de prison depuis le 14 avril dernier. Il était écroué au quartier de semi-liberté de la prison de Villejuif. Il bénéficiait d'une permission de sortie ce week-end. Le parquet de Paris a ouvert à son encontre une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Charlotte Lesage