BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Paris: rassemblement devant l'Assemblée nationale contre une extension de la PMA "au rabais"

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée nationale pour mettre en garde contre une PMA "au rabais"

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée nationale pour mettre en garde contre une PMA "au rabais" - Twitter - Benjamin C.

Après le rejet par le Sénat de l'extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche devant l'Assemblée nationale à Paris pour mettre en garde contre une PMA "au rabais".

"On ne lâchera rien": plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche devant l'Assemblée nationale à Paris pour mettre en garde contre une PMA "au rabais" après le rejet par le Sénat de son extension aux femmes seules et aux couples de femmes.

"C'est un message fort pour montrer aux députés (qui auront le dernier mot) qu'il y a une contestation claire" et "une réelle colère", a déclaré une manifestante, Alice, 29 ans, devant une large banderole noire "PMA : on aura nos droits !".

"PMA tout de suite, maintenant, ça ne se négocie pas", ont notamment scandé les manifestants. "PMA promise depuis neuf ans : nos vies ne sont pas un débat", pouvait-on encore lire sur une pancarte.

Un dernier passage devant l'Assemblée

Promesse de l'ancien président François Hollande puis de son successeur Emmanuel Macron, l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, contenue dans le projet de loi de bioéthique, a pris du retard en raison de l'épidémie de coronavirus qui a bousculé l'agenda parlementaire.

Début février, cette mesure emblématique a subi un nouveau coup d'arrêt avec le vote par le Sénat, dominé par la droite, d'un amendement supprimant l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Ce rejet a suscité la colère et la déception de nombreuses associations et de certains partis politiques au Sénat, dont la gauche et les groupes RDPI à majorité En Marche et RDSE à majorité radicale qui ont voté contre "un texte complètement dénaturé".

Privé de son article premier, le texte a également perdu un autre de ses "piliers", la possibilité pour les femmes d'une autoconservation de leurs ovocytes sans raison médicale.

Ces deux mesures pourront toutefois être rétablies par les députés qui auront le dernier mot. Aucune date n'a été pour l'heure fixée mais le gouvernement a indiqué à plusieurs reprises son souhait de voir le projet de loi de bioéthique être définitivement adopté "avant l'été"

C.Bo. avec AFP