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Prison de Meaux: six personnes mises en examen après le démantèlement d'un réseau de corruption

Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin

Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin - Capture d'écran Google Maps

Six personnes ont été mises en examen mercredi 20 décembre pour corruption et escroquerie. Certaines travaillaient au centre pénitentiaire de Meaux.

Une affaire de corruption au centre pénitentiaire de Meaux (Seine-et-Marne). Six personnes ont été mises en examen mercredi 20 décembre pour corruption et escroquerie notamment, a appris BFMTV auprès du parquet, confirmant une information de l'AFP.

Parmi ces six personnes, certaines travaillaient au centre pénitentiaire de Meaux. Selon l'AFP reprenant la procureure de la République de Paris, l'affaire illustre "le risque de corruption au sein de nos propres institutions" puisqu'un réseau mettant en cause deux agents de la prison de Meaux, dont une greffière, a été démantelé après des remises ou tentatives de remise en liberté de trafiquants de drogue.

"Six personnes ont été mises en examen pour corruption respectivement active à l'égard d'une personne chargée de mission de service public et passive par personne chargée de mission de service public, escroquerie au jugement en bande organisée, et association de malfaiteurs", indique la procureure de la République, Laure Beccuau.

Elle ajoute: "chacune de ces infractions faisant encourir une peine de dix ans d'emprisonnement, ainsi que détournement de la finalité d'un fichier de données personnelles, réprimé de 5 ans d'emprisonnement".

Six personnes placées en détention provisoire

Les six personnes ont toutes été placées en détention provisoire. Elles sont soupçonnées d'être intervenues dans des fichiers pour conduire à la libération de personnes mises en examen ou détenues pour des faits de grande criminalité.

Cette enquête, confiée à la Section de recherches de Paris, a débuté en mai 2022, après la découverte de plusieurs consultations et modifications de fichiers suspectes au sein du centre pénitentiaire de Meaux, "ainsi que de remises ou de tentatives de remise en liberté imputables à la non-transmission des demandes dans les délais procéduraux", précise le parquet.

L'enquête se poursuit afin de préciser la responsabilité des personnes mises en examen.

Alexandra Gonzalez et Solenne Bertrand