Préfecture de police de Paris: inauguration d'un service contre la délinquance dans les transports en commun

Le nouveau centre a été inauguré mardi à la préfecture de police de Paris. Ce service doit faciliter l'échange d'informations entre les forces de police et les agents de sûreté pour rendre les interventions plus rapides.

Il reçoit les images de 115.000 caméras et permet un état des lieux en temps réel des patrouilles : un nouveau centre de coordination des services de lutte contre la délinquance dans les transports en commun a été inauguré mardi à la préfecture de police de Paris (PP).

Intervenir mieux et plus rapidement

En service depuis quelques jours, ce "centre de coordination opérationnel de sécurité" doit faciliter l'échange d'informations entre les forces de police et autres agents de sûreté, avec l'objectif de rendre les interventions plus rapides et plus efficaces, en permettant d'avoir un état des lieux en temps réel des patrouilles de police et des agents RATP ou SNCF.

Quelque 9 millions de déplacements sont comptabilisés chaque jour dans les transports franciliens, et 120.000 faits de délinquance en moyenne chaque année.

Des agents de la PP, de la SNCF et de la RATP notamment travailleront quotidiennement dans cette salle implantée sur l'île de la Cité. A l'intérieur, des ordinateurs et logiciels dernier cri et deux écrans géants où peuvent être projetés des images de vidéosurveillance mais aussi où sont localisés les agents disponibles sur une ligne de métro ou dans un Transilien.

Didier Lallement aurait aimé un tel dispositif le 28 mai

Le préfet de police Didier Lallement, qui doit prochainement quitter ses fonctions, a regretté que ce centre n'ait pas été en fonction le 28 mai pour la finale de la Ligue des Champions au Stade de France, marquée par des scènes de chaos.

"Si le dispositif avait été pleinement opérationnel, nous aurions sans doute eu des informations qui sur le moment n'ont pas toutes été à disposition", a-t-il noté.

Avec "115.000 caméras accessibles à partir de cette salle", il s'agit d'"un lieu unique en Europe", qui a mis "six ans" à se matérialiser, a de son côté déclaré la présidente de droite de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.

Elle s'est félicitée que sa collectivité soit "le premier financeur" du dispositif, qui a coûté plus de 19 millions d'euros. "L'exemple du Stade de France montre que l'on a besoin que toute une série de forces travaillent ensemble pour améliorer leur réactivité", a estimé Mme Pécresse.

"Bon vent pour vos nouvelles aventures M. le préfet", a-t-elle lancé en conclusion, "maintenant j'ai le droit de le dire !".

La présidente de la région avait publiquement évoqué la semaine dernière le départ de M. Lallement, souvent mis en cause pour sa vision musclée du maintien de l'ordre, avant de se rétracter. Son départ n'a pas été confirmé officiellement.

C.L. avec AFP