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Pour la mairie de Paris, "il n'y aura pas d'endroit mieux sécurisé" que les Jeux olympiques dans le monde

L'attaque au couteau ayant tué un homme près de la tour Eiffel ce samedi 2 décembre ravive les inquiétudes sur la sécurité entourant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. La municipalité, elle, reste confiante à neuf mois de l'échéance.

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques en danger? Pour la mairie de Paris, la réponse est claire et nette à huit mois de l'organisation "du plus grand événement de l'histoire en France", il n'y a à ce jour "pas de plan B", assure Pierre Rabadan, adjoint à la mairie en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques, sur BFM Paris Île-de-France ce lundi 4 décembre.

L'élu assure même que "ceux qui proposent des alternatives ne connaissent pas le dispositif mis en place" pour assurer la sécurité de la déambulation organisée sur six kilomètres sur la Seine, le vendredi 26 juillet prochain.

L'attaque au couteau dans la capitale, dans laquelle un homme a trouvé la mort le 2 décembre, ne viendra pas bousculer une organisation travaillant "avec sérieux" sur un dispositif de sécurité "depuis des années", selon Pierre Rabadan.

"On a appris à vivre avec ce phénomène de personnes radicalisées ou ayant des troubles psychiatriques. C'est un risque qui existe, qui m'inquiète en général, pas spécialement en lien avec les Jeux olympiques", explique l'adjoint à la mairie de Paris.

"Paris sera le mieux sécurisé possible"

Face aux inquiétudes à la suite de cette attaque en plein coeur de Paris, la municipalité parisienne se veut optimiste. "Il n'y aura pas d'endroit dans le monde plus sécurisé que les Jeux olympiques et paralympiques", assure Pierre Rabadan sur notre antenne.

15 millions de touristes étrangers attendus sur la période, un "défi sécuritaire" lors de la cérémonie d'ouverture selon le préfet de police de Paris... L'organisation des Jeux olympiques mobilisera un nombre "énormissime" d'agents de police dans la capitale selon Laurent Nunez.

"En moyenne, j'aurai 35.000 fonctionnaires de police, militaires et militaires de la gendarmerie nationale à disposition. Pour la cérémonie d'ouverture ce sera 45.000", expliquait ce dernier sur BFMTV ce week-end.

Interrogé sur la nécessité d'agrandir le nombre de forces de l'ordre déployées à la suite de l'attaque du 2 décembre, là encore Pierre Rabadan ne se dit "pas inquiet" et estime que "l'État, le ministère de l'Intérieur et le préfet de police ont la responsabilité de la sécurité de l'événement".

"Paris sera le mieux sécurisé possible. Un événement exceptionnel, sécurisé de manière exceptionnelle", assure l'élu parisien sur notre antenne.

Des périmètres de sécurité polémiques

Automobilistes et piétons ne pourront pas circuler librement dans certaines zones de la capitale et en Île-de-France lors des Jeux olympiques, sauf s'ils s'inscrivent sur une plateforme numérique dédiée, annonçait Laurent Nunez le 28 novembre dernier.

Toutes les personnes qui souhaitent ou qui doivent s'approcher des nombreux sites olympiques à Paris et en Île-de-France seront concernées: "Vous aurez un QR code à présenter lors des contrôles", indiquait là encore le préfet de police.

Une initiative visant "à sécuriser l'ensemble du parcours de la cérémonie, des sites de compétition et des environs", selon l'adjoint à la mairie en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques sur BFM Paris Île-de-France ce lundi matin, mais qui ne passe auprès de nombreux Franciliens.

"Une fois de plus, notre secteur va être le dindon de la farce", dénonçaient d'ailleurs récemment les commerçants et restaurateurs, qui craignent que ces mesures ne portent un véritable coup de massue à leur activité.

Une mesure qui, visiblement, ne fait pas non plus l'unanimité au sein de la majorité municipale elle-même. Sur notre antenne le 30 novembre dernier, David Belliard, adjoint en charge des mobilités, disait craindre que les périmètres de sécurité viennent "entraver le quotidien des Franciliens".

Alixan Lavorel