Poubelles sur les trottoirs, mégots de cigarette: les dépôts sauvages d'ordures se multiplient à Melun

La mairie a mis en place une campagne de communication et de sensibilisation sur le tri des déchets, mais elle dénonce tout de même un manque de civisme de la part de certains habitants.

Des canettes vides, des serviettes en papier, des mégots de cigarette. À Melun, en Seine-et-Marne, les déchets s'accumulent sur les quais de Seine et dans certaines ruelles du centre-ville.

La municipalité procède bien à un ramassage régulier des ordures, mais à peine les poubelles enlevées, d'autres déchets jonchent le sol. La mairie parle même d'un "fléau", qu'elle attribue au "manque de civisme de certains habitants."

Des ramassages moins fréquents

Cette accumulation de déchets a également un impact négatif pour les commerçants de la commune. "Ça n'attire pas les clients", nous confie l'un d'entre eux.

S'ils ne pointent personne du doigt et comprennent que la mairie fait de son mieux, les commerçants expliquent tout de même que le ramassage moins fréquent des ordures n'aide pas la situation. "Les poubelles passaient tous les jours, mais maintenant elles ne passent que tous les deux jours."

De son côté, la municipalité affirme pourtant avoir renforcé le passage des agents de propreté pour vider les poubelles. Actuellement, la ville compte 71 agents dédiés à la propreté urbaine.

Des scooters pour ramasser les ordures

Face à cette accumulation des déchets, la mairie compte bien agir. Elle a déjà mis en place une campagne de communication pour sensibiliser les habitants au tri des déchets. La ville a également fait l'acquisition de trois scooters électriques, adaptés pour accrocher des bennes pour les déchets à l'arrière.

"Pour éviter aux cantonniers d'être à la pince à papier et de perdre plus de temps", nous explique Eliana Valente, chargée de la propreté et du stationnement à la ville de Melun. "On agit plus vite et mieux sur le terrain."

La municipalité compte également procéder à une phase de test avec des caméras de vidéo-surveillance, pour prendre sur le fait les pollueurs qui jetteraient leurs déchets parterre. Avec, à terme, l'objectif de verbaliser ces personnes.

Rémi Sanlis et Laurène Rocheteau