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Paris: les agents du périscolaire en grève du 21 au 24 mai, "des centaines" de cantines fermées

Une fillette mange dans une cantine scolaire, image d'illustration.

Une fillette mange dans une cantine scolaire, image d'illustration. - Romain Perrocheau - AFP

Pendant une heure le temps de l'interclasse, les agents du périscolaire seront en grève du 21 au 24 mai pour demander de meilleures conditions de travail et des revalorisations salariales.

Dans la capitale, les agents du périscolaire se mobiliseront du mardi 21 au vendredi 24 mai pour dénoncer leurs conditions de travail. La grève aura lieu une heure chaque jour, de 11h25 à 12h25.

Par conséquent, le fonctionnement de nombreuses cantines des 630 écoles parisiennes sera perturbé durant la période de grève.

L'intersyndicale prévoit même "des centaines" de cantines fermées, ainsi que des conséquences sur les autres activités durant l'interclasse, comme elle l'indique dans son communiqué.

"Des conditions de travail qui se dégradent"

"Pendant que la ville de Paris investit des millions d'euros dans les Jeux olympiques et paralympiques, les agents du périscolaire se mobilisent pour dénoncer des conditions de travail qui se dégradent au quotidien", écrit le syndicat parisien Supap-FSU Animation.

Des animateurs Asem (agent spécialisé de la petite enfance), les responsables éducatifs ainsi que les directeurs de périscolaire de tout Paris participeront à la mobilisation afin de demander une revalorisation de leurs salaires, des postes supplémentaires et une prime REP (réseau d'éducation prioritaire) et REP +.

Dans sa liste de revendications, l'intersyndicale exige également la "contractualisation des milliers de vacataires", de meilleures perspectives d'évolution de carrière "pour redonner de l'attractivité à notre métier" ou encore "des temps de réunion pour tous".

Une "urgence", alertent les syndicats

Selon un sondage mené par le syndicat auprès de 220 responsables éducatifs ville (REV), 91% d'entre eux sont insatisfaits de leurs conditions de travail et 96% de leur rémunération. Plus de deux tiers des sondés ne souhaitent pas continuer à ce poste. "Un bilan qui confirme l'urgence", dénonce Supap-FSU Animation.

"Les premières mesures de l'arsenal de l'animation obtenues grâce aux mobilisations massives de novembre-décembre-janvier à l'appel de l'intersyndicale Supap-FSU et CFDT restent très insuffisantes", martèle le syndicat.

Les grévistes sont appelés à se rassembler devant l'Hôtel de ville jeudi 23 mai à 14 heures. Une pétition a également été créée pour que les parents d'élèves montrent leur soutien à la mobilisation du secteur.

Juliette Moreau Alvarez