Paris: une collecte de téléphones usagés organisée dans le 14e arrondissement pour Emmaüs

120.000 foyers du 14e arrondissement vont avoir la possibilité de donner leurs vieux téléphones, pour les recycler ou les reconditionner et les offrir à un public précaire.

120.000 foyers du 14e arrondissement de Paris vont recevoir dans les prochains jours une enveloppe en papier bulle pré-affranchie. Dans cette dernière, les personnes sollicitées pourront envoyer jusqu'à deux téléphones qui ne servent plus. Cette initiative, organisée par la ville de Paris et Emmaüs Connect, a pour but de recycler, ou de reconditionner, si c'est possible, les téléphones.

Si leur état le permet, les téléphones seront réparés et reconditionnés à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) par l'association Ateliers Sans Frontières, qui vise à favoriser l'insertion sociale et professionnelle de jeunes et adultes en situation d'exclusion.

"On espère un taux de retour entre 5 et 10% (...) et 5 et 10% de réemploi", explique au micro de BNFM Paris Île-de-France Quentin Bellet, responsable des affaires publiques d'Ecologic.

Les téléphones qui ont pu être réparés seront ensuite mis à disposition d'un public précaire.

Entre "6 à 8 millions" de besoins d'équipement d'objets informatiques en France

"Il y a 6 à 8 millions de besoins d'équipement d'objets informatiques en France. Pour pouvoir équiper les gens, tout en gardant une maîtrise de notre impact carbone, il n'y qu'une seule solution: l'allongement de la durée de vie des prouits, donc le reconditionnement", détaille Alexandre Giraud, chef de projet sur la collecte citoyenne à Emmaüs Connect.

La ville de Paris, elle, y voit l'occasion d'associer le volet social, en mettant à contribution des personnes en situation d'exclusion, ainsi que le volet écologique, en donnant une seconde vie à des objets informatiques.

Florentin Letissier, adjoint à la mairie de Paris, en charge notamment de l’économie sociale et solidaire, n'exclut pas de renouveler l'expérimentation dans d'autres arrondissements de la capitale. "C'est intéressant de voir ce que ça va donner (...) On va voir la part de recyclage et de réemploi et on en tirera des conclusions", explique-t-il.

Nicolas Dumas avec F.R.