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Paris: un nouveau campement de migrants se réinstalle à La Chapelle

Près de 300 exilés sont de retour à La Chapelle après la dernière opération de mise à l'abri du 17 novembre dernier. Les associations réclament une structure de premier accueil.

Une boucle sans fin. Un peu moins d’un mois après la dernière évacuation menée à La Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, un camp d’exilés s’est reconstitué sous un pont du quartier.

Dans cet étroit espace, les tentes s’entassent une nouvelle fois dans des abris de fortune. "C’est vraiment très dur la nuit, on dort à trois ou à quatre dans le camp, explique un Afghan interrogé par BFM Paris Île-de-France. C’est très sale, on tombe malade."

"Je me suis retrouvé à la rue"

Ils sont près de 300 personnes, principalement des hommes afghans, à vivre dans ces conditions déplorables. Certains sont revenus après la dernière opération de mise à l'abri, faute d’avoir trouvé une solution d'hébergement durable.

"J’ai été hébergé quelques jours puis je n’ai pas été gardé donc je me suis retrouvée à la rue", explique Amanullah.

La baisse des températures durcit un peu plus les conditions de vie de ces personnes, qui allument un feu pour tenter de se réchauffer.

Les associations demandent une structure de premier accueil

Ces derniers mois, trois opérations d’évacuation ont été menées dans le quartier, mais le camp se reconstitue à chaque fois. Une situation que déplorent les associations.

"Le cercle va être infini tant qu’on n'a pas une structure de premier accueil pour les personnes exilées qui arrivent en France, annonce Océane Marache, coordinatrice d’Utopia 56. Quand une personne exilée arrive en France, c’est le passage obligé par la rue."

De son côté, Eric Lejoindre, maire du 18e arrondissement, a écrit à plusieurs reprises à la préfecture pour tenter de trouver une solution durable. "Il faut faire tout de suite, ou le plus vite possible, une mise à l’abri pour éviter les drames", réclame le maire. Il demande aussi la mise "en place d’un système qui évite la reconstitution en permanence de ce campement".

William Helle