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Paris: trois mineurs blessés après une course-poursuite en scooter avec des policiers

Une voiture de police (photo d'illustration)

Une voiture de police (photo d'illustration) - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Un des adolescents ne portait pas de casque lors de l'accident. La conductrice a son pronostic vital engagé.

Ce jeudi soir, peu avant minuit, un véhicule de police a poursuivi un scooter monté par trois mineurs dans le 20e arrondissement de Paris, a indiqué le parquet de Paris à BFMTV.

Lors de la course-poursuite, le deux-roues a chuté. La conductrice a été gravement blessée, son pronostic vital est engagé. Les deux passagers ont aussi été blessés. Un des adolescents ne portait pas de casque lors de l'accident.

L'IGPN saisie

Selon la préfecture de police, les forces de l'ordre ont voulu contrôler le scooter sur lequel trois personnes étaient présentes. La conductrice a refusé de s'arrêter. En tentant d'échapper au contrôle des policiers, elle a emprunté une rue en contresens puis a perdu la maîtrise de son scooter avant de chuter.

Une version contredite par deux victimes de l'accident et cinq témoins de la scène, interrogés par StreetPress et Mediapart. Selon eux, les forces de l'ordre ont volontairement percuté le deux-roues.

"Ils nous ont tamponnés avec l’avant de leur voiture. Ils ont mis un coup de volant pour nous tamponner le scooter et nous faire un accident", déclare à nos confrères Ilan, 14 ans, un des trois occupants du scooter.

Plusieurs témoins de la scène

Comme les autres témoins, une passante dit également "avoir vu la voiture de police dévier légèrement sur la droite pour les taper, pour qu’ils s’arrêtent", rapporte StreetPress. "Il y a eu un choc. Je l’ai vu et entendu. Je pense que ça a tapé à l’avant de la voiture, j’ai vu le rétro du scooter voler. Ils les ont cognés, ça ne fait pas de doute", poursuit-elle auprès du média en ligne.

Selon StreetPress, plusieurs personnes ayant assisté à la scène ont ensuite voulu rester sur place pour livrer leurs témoignages. Mais elles assurent en avoir été dissuadées par les forces de l'ordre qui leur ont demandé de partir, sans prendre leurs coordonnées.

Deux témoins ont toutefois pu faire une première déposition auprès des policiers du service de traitement judiciaire des accidents, arrivés plus tard sur place. L'un d'eux aurait alors affirmé que leur récit était "diamétralement opposé" à celui des policiers.

Durant le week-end, les auditions de témoins se sont poursuivies. Une des personnes présentes a transmis des vidéos tournées juste après l'accident. Mais une policière lui aurait ordonné d'effacer les images de son téléphone, ce qu'elle a refusé de faire, malgré des menaces de "finir en garde à vue".

Une enquête pour refus d'obtempérer est en cours, précise le parquet. En parallèle, une enquête a été confiée à l'IGPN sur les conditions dans lesquelles le choc serait intervenu.

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