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Paris: les projets aux abords du périphérique réexaminés

Périphérique de Paris

Périphérique de Paris - AFP

Le Conseil de Paris s'est engagé mardi à réexaminer les projets aux abords du périphérique parisien et entammer sa transformation en "boulevard urbain".

Le Conseil de Paris dominé par la gauche s'est engagé mardi à réexaminer les projets urbains aux abords du périphérique, une réponse de la maire Anne Hidalgo à ses alliés écologistes dans le débat sur la transformation de l'anneau routier en "boulevard urbain".

Par un texte demandant "que soient encore améliorés et réexaminés les projets d'aménagement prévus aux abords et au-dessus du périphérique", l'exécutif municipal a rallié les écologistes qui réclamaient un moratoire sur les constructions à moins de 150 m de l'axe.

Ces dernières années, "des dizaines de projets sont sortis de terre, ils vont dans le sens inverse de nos objectifs", avait fustigé Emile Meunier (EELV), pour qui la future "ceinture verte" vantée par Mme Hidalgo "devient grise comme le béton".

Outre la nécessité de ne pas "exposer des personnes à des niveaux élevés de pollution", "on ne peut pas sacrifier la nature pour quelques mètres carrés de bureaux", a ajouté l'élu écologiste, rappelant l'abattage de plus de 70 arbres porte de Montreuil.

Autres alliés de Mme Hidalgo, les communistes se sont abstenus, Nicolas Bonnet-Oulaldj estimant qu'un moratoire équivalait à une "double peine pour les quartiers populaires" en attente de services publics.

Une voie réservée aux bus d'ici 2030 ?

A l'horizon 2030, Anne Hidalgo entend réserver une voie du périphérique aux bus, taxis et covoiturage, une mesure qui suscite l'opposition de la présidente de droite de la région Valérie Pécresse et une forte réserve du préfet de police Didier Lallement.

Depuis un rapport d'élus parisiens en 2019, la majorité de gauche a été "incapable de créer les conditions de la concertation" avec "les collectivités territoriales, la région et l'Etat", a taclé la députée MoDem Maud Gatel.

"Le travail de concertation va se poursuivre dans les prochains mois et années", notamment via un "grand débat" sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), a répondu l'ex-candidate du PS à la présidentielle.

Jean-Baptiste Olivier (LR) a réclamé la couverture de l'axe "partout où c'est possible" mais essuyé un refus de la part de l'adjoint (PS) à l'urbanisme Emmanuel Grégoire, pour qui cette mesure onéreuse "ne règle pas le problème" de la pollution.

Interrogé par l'AFP sur l'avenir d'un immeuble-pont porte de Montreuil, qui suscite des critiques à gauche, le premier adjoint a indiqué vouloir convaincre ses partenaires "que c'est une mesure de protection pour l'immense espace vert" prévu sur cette entrée orientale de la capitale.

A.La avec AFP