BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Paris: un premier espace sans tabac installé devant un collège dans le 19e arrondissement

Ce périmètre a été inauguré par la mairie de la capitale ce lundi 20 novembre. Le dispositif sera ensuite généralisé devant tous les établissements parisiens.

La cigarette est désormais bannie aux abords du collège Sonia-Delaunay, dans le 19e arrondissement de Paris. Une affiche "espace sans tabac" a fait son apparition devant l'établissement.

Ce périmètre a été inauguré par la ville lundi 20 novembre, à l'occasion du mois sans tabac. Il s'agit de la 388 zone de la capitale qui interdit l'espace public aux fumeurs, et le premier devant un collège.

"L'objectif avec ces zones, c'est de protéger la santé de nos enfants et de continuer à sensibiliser", explique Anne-Claire Boux, l'adjointe à la maire de Paris en charge de la santé.

"Un enjeu de santé publique"

Il est déjà interdit depuis 2015 de fumer dans les aires de jeux situées dans les espaces verts de la ville de Paris, au risque d'être verbalisé de 38 euros d'amende, et 68 euros en cas d'abandon de mégot, comme dans le reste de la capitale. 

Les premières zones sans tabac sont apparues en 2019 devant les écoles primaires et maternelles. Concernant les collèges, la ville entend bien les généraliser à tous les établissements de la capitale.

"On veut aller le plus vite possible car c'est un enjeu de santé publique, de pouvoir d'achat et environnemental. On s'aide collectivement pour sortir du tabac", assure le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.

Plusieurs actions de sensibilisation

Lors de l'inauguration, Emmanuel Grégoire a également partagé son expérience d'ancien fumeur avec les collégiens et la difficulté à arrêter. Les élèves, eux, ont présenté aux élus une exposition de toutes les actions qu'ils ont menées.

En effet, au sein de l'établissement, plusieurs d'entre eux sont "éco-délégués" et sensibilisent leurs camarades sur les effets causés par la cigarette, autant pour la santé que sur l'environnement. Ils ont notamment ramassé des mégots dans les espaces verts situés à proximité de leur collège.

"J'ai eu la chance d'être sensibilisé très jeune, donc je n'ai jamais été tenté de fumer, au contraire. Par contre, j'ai tenté de sensibiliser les autres à ne jamais commencer", explique Titouan au micro de BFM Paris Île-de-France.

"C'est pour montrer à nos amis, qui sont au collège avec nous, qu'il ne faut pas commencer", ajoute Julia. "Je n'ai pas d'amis qui fument des cigarettes mais des cigarettes électroniques jetables. Ça, il y en a beaucoup qui en fument", poursuit-elle, évoquant les "puffs", que le gouvernement souhaite interdire.

Pourquoi le gouvernement veut-il interdire la "puff" ?
Pourquoi le gouvernement veut-il interdire la "puff" ?
3:01

Ces cigarettes à usage unique, au goût acidulé et fruité, très prisées par les adolescents, sont dans le viseur d'Élisabeth Borne.

En septembre dernier, la Première ministre avait annoncé qu'un plan national de lutte contre le tabagisme était en préparation, alors que la consommation de tabac est en hausse en France.

"On peut dire que ce n'est pas de la nicotine, mais c'est un réflexe et un geste auquel les jeunes s'habituent. C'est comme ça qu'ils vont vers le tabagisme", estimait la cheffe du gouvernement. Une proposition de loi transpartisane va être présentée en décembre à l'Assemblée nationale.

Nicolas Dumas et Juliette Vignaud