Paris: la ville renonce aux constructions prévues aux abords de la Tour Eiffel

Le Premier adjoint à la ville de Paris a dévoilé les derniers contours du projet de réaménagement des abords de la Tour Eiffel et annoncé l'annulation de certaines constructions.

"95%" du projet de réaménagement des abords de la tour Eiffel seront mis en oeuvre par la mairie de Paris. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la ville, a dévoilé au JDD les derniers contours du projet qui a fait naître de nombreuses polémiques et auquel s'opposent les maires des 7e, 15e et 16e arrondissement, tout comme des associations de riverains et de défense de l'environnement.

"La philosophie d’ensemble reste la même" prévient le premier adjoint. "Nous allons mettre en œuvre 95 % du projet ONE, c’est-à-dire une continuité paysagère du Trocadéro au Champ-de-Mars, fidèle au dessin d’origine, respectueuse du patrimoine, avec moins de voitures et plus de nature".

Le projet sous la tour Eiffel annulé "purement et simplement"

Mais quelques "points irritants" ont tout de même été modifiés. Et notamment ce qui était prévu au pied de la tour Eiffel.

"Aujourd’hui, l’endroit est truffé de cabanons moches, de locaux techniques et des bases de chantier. Le projet ONE prévoyait de les remplacer par quatre petites constructions élégantes, dont deux semi-enterrées, qui nécessitaient de ­couper un arbre remarquable, ce qui, je le reconnais, est problématique" rappelle Emmanuel Grégoire avant d'annoncer "annuler purement et simplement tout projet de construction au pied de la Tour, tout en maintenant le projet paysagé ".

Côté Champ-de-Mars, les travaux pour remettre en état les trois pelouses "très abîmées" débuteront "la semaine prochaine".

Plusieurs surfaces végétalisées aménagées

Le reste du projet est maintenu. Rive droite, les surfaces végétalisées de la place du Trocadéro ainsi que du parvis des droits de l'homme passeront de 2500 et 4500m² d'ici aux Jeux olympiques 2024. Un rond-point sera supprimé et remplacé par un aménagement "en fer à cheval" et une partie de l'esplanade sera piétonnisée.

Alors que le maire du 16e arrondissement Francis Szpiner a dénoncé auprès du journal un projet "dangereux", Emmanuel Grégoire assure que "la préfecture de police a donné toutes les autorisations, de même que la commission des sites, les architectes des bâtiments de France, le ministère de la Culture".

Quant au pont de Iena, il sera réaménagé de façon "temporaire" en prévision des JO, avec notamment une interdiction de circulation, sauf pour les bus, les taxis et les vélos. Enfin, du côté du quai Branly, des voies de ciruclation seront supprimées au profit 4500m² végétalisés.

E.R.