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Paris: la Tour Eiffel fermée ce lundi en raison d'une grève du personnel

La Tour Eiffel est fermée à compter de ce lundi 19 février, annonce l'intersyndicale CGT-FO. Un mouvement de grève des employés est lancé au sein du monument.

La décision ne faisait que peu de doutes. La Tour Eiffel sera bel et bien fermée à compter de ce lundi 19 février.

Au sortir de l'assemblée générale qui se tenait à partir de 9 heures ce lundi, les syndicats ont en effet décrété le lancement d'une grève des employés de la SETE, la société d'exploitation de la Tour Eiffel.

Un modèle économique "intenable"

Dans un communiqué transmis à la presse, les salariés de la Tour Eiffel expliquent se mobiliser "à nouveau pour dénoncer la gestion actuelle qui mène tout droit la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) dans les pires difficultés".

Dans les faits, les syndicats critiquent le contrat de délégation de service public qui lie la Tour Eiffel à la Ville de Paris, un document en vigueur pour la période 2017-2030 expliquent les syndicats.

D'après eux, le modèle économique prévu dans cet accord "était basé sur des niveaux de fréquentation jamais atteints (7,4 millions de visiteurs), symbole d’un surtourisme décomplexé et une augmentation de 50 % du prix des billets en début de contrat."

"Ce modèle intenable est devenu invivable suite à la période COVID", déplorent les syndicats dans leur communiqué d'appel à la grève.

"Dans un tel contexte", il avait alors été convenu d'une modification du contrat de cession avec la Ville de Paris. Mais "dans l’avenant proposé, la Ville fixe comme objectif principal et intangible la hausse exponentielle de sa redevance, de 8 à 50 millions d’euros par an".

Les syndicats se disent "ouverts à la négociation"

Des chiffres que les syndicats estiment bien trop haut et qui mettent en péril, selon eux, l'équilibre économique de la société d'exploitation de la Tour Eiffel. Ils estiment aussi que les budgets travaux de la dame de fer sont sous-évalués, alors que celle-ci "doit relever des défis majeurs de conservation dans les années à venir".

"De nombreux points de corrosion sont visibles, symptômes d’une dégradation inquiétante du monument", avertissent les syndicats CGT et FO. "Les salariés demandent à la Ville d’être raisonnable au niveau de ses exigences financières afin d’assurer la pérennité du monument et de l’entreprise qui le gère."

Selon l'intersyndicale, "les organisations restent ouvertes à la négociation et espèrent trouver un accord."

Al.L. avec AFP