Paris: l'héliport maintenu ouvert et bientôt rebaptisé

Appelée de ses vœux par la municipalité, la fermeture du lieu attendra. Ce dernier s'apprête à prendre le nom du général Valérie André, ancienne résistante et pilote durant les guerres d'Indochine et d'Algérie.

On devrait entendre les hélicoptères du Samu ou de la Protection civile tourner au-dessus du 15e arrondissement encore quelque temps. L'héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux, de son nom complet, ne prévoit pas de fermer ses portes, a appris BFM Paris de sources concordantes.

C'était pourtant un souhait de la mairie de la capitale, inscrit dans le cadre du "Plan bruit" s'étalant de 2022 à 2026. La fermeture du lieu, jugée nécessaire pour des questions de nuisances sonores par la majorité municipale, figurait même dans le programme de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Mais, si la municipalité est bel et bien propriétaire des terrains sur lesquels l'héliport est établi, le dernier mot revient à l'État.

Une cérémonie prévue ce mardi

La cérémonie prévue ce mardi sur le tarmac de l'héliport ne laisse pas présager que le gouvernement ait opté pour une fermeture du site. Aucune décision officielle n'a pour l'heure été officialisée mais Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports, se rendra sur les lieux pour en annoncer la rebaptisation.

Fini l'héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux, place à l'héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux-Général Valérie André, du nom de cette pilote des guerres d'Indochine et d'Algérie, première femme à devenir officier général en France.

Âgée de presque 100 ans, l'ancienne résistante participera à la cérémonie et se verra attribuer une plaque commémorative.

Vers du réduction de la surface de l'héliport?

Ce geste traduit une volonté non-dissimulée du gouvernement de mettre en avant un personnage historique féminin le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

L'héliport n'est donc pas parti pour cesser son activité. Néanmoins, les remarques de la mairie en matière de nuisances sonores semblent avoir été -pour partie au moins- entendues. Plusieurs pistes sont ainsi à l'étude pour réduire le trafic aérien autour du site, notamment diminuer la surface de l'héliport pour laisser place à des projets immobiliers ou de végétalisation.

Nicolas de Roucy avec Florian Bouhot