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Paris: l'AP-HP prévoit un déficit "encore plus fort en 2023", un plan d'action présenté début décembre

Le siège de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à Paris

Le siège de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à Paris - OLIVIER LABAN-MATTEI © 2019 AFP

Le déficit des Hôpitaux de Paris l'année prochaine sera plus élevé que les 228 millions d'euros prévus en 2022.

Le déficit de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) sera "supérieur" aux 228 millions d'euros prévus cette année, a indiqué mardi son directeur Nicolas Revel, qui s'attend à un montant "encore plus fort en 2023".

Le plus grand groupe hospitalier français n'est pas sorti de convalescence. Après les records enregistrées en 2020 (-246 millions) et 2021 (-230 millions), l'AP-HP avait déjà revu cet été sa prévision de pertes pour 2022 de 184 à 228 millions d'euros.

Mais le résultat définitif sera sans doute encore plus mauvais: "Je pense que le déficit va être supérieur", a en effet déclaré Nicolas Revel lors d'un entretien aux Contrepoints de la Santé, diffusé sur Youtube.

La faute à une activité en berne, faute de personnels: avec 10% d'infirmiers en moins qu'en 2019, ses 38 établissements dénombraient 16% de lits fermés en octobre, soit deux fois plus qu'avant le Covid.

Fermetures de lits

Ni la "garantie de financement" en vigueur depuis le début de la crise sanitaire, ni la dernière rallonge budgétaire annoncée lundi par le gouvernement - pour compenser les surcoûts liés à l'épidémie - n'empêcheront donc une nouvelle dégradation des comptes.

Et le pire reste à venir. "Le déficit sera encore plus fort en 2023", a prévenu Nicolas Revel, qui s'attend à une année "plus difficile sur le plan financier", avec toujours beaucoup de fermeture de lits et la fin de la "garantie de financement", remplacée au 1er janvier par un nouveau "dispositif transitoire" aux contours encore flous.

Le directeur de l'AP-HP espère néanmoins parvenir l'an prochain à définir avec le ministère de la Santé "une nouvelle trajectoire économique" afin de "revenir à l'équilibre d'ici quatre ou cinq ans".

Entre temps, il prévoit de dévoiler "début décembre" son "plan d'action", avec des mesures "à impact très rapide" et d'autres à plus long terme, afin de permettre à l'institution de "remonter la pente".

M.L. avec AFP