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Paris: l'AP-HP prévoit de rouvrir 400 lits à l'automne grâce au recrutement d'infirmières

Les hôpitaux publics parisiens prévoient de pouvoir rouvrir plusieurs centaines de lits grâce à une amélioration au niveau du recrutement des infirmières.

L'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, hôpitaux publics parisiens) prévoit de rouvrir 400 lits cet automne, grâce à une amélioration sur le front des recrutements d'infirmières, a indiqué mercredi le directeur général de l'AP-HP, Nicolas Revel.

"Nous allons atteindre l'objectif que nous nous étions fixés de recruter 400 infirmières de plus cette année que l'année dernière", a déclaré Nicolas Revel lors d'une conférence de presse sur les efforts entrepris pour accroître l'attractivité des hôpitaux parisiens, rapporte l'AFP.

Stabiliser les effectifs d'infirmières

Cette amélioration va permettre à l'AP-HP de globalement stabiliser, voire très légèrement augmenter, son effectif d'infirmières sur l'année, permettant ainsi de rouvrir des lits.

"Nous pensons pouvoir 'ré-ouvrir' 400 lits d'hospitalisation complète, qui seront répartis entre 300" pour la partie médicale/chirurgie/obstétrique, "et 100 pour les soins de suite et la psychiatrie" a-t-il précisé.

Sachant que l'AP-HP (qui compte quelque 18.000 lits) avait perdu environ 200 lits au premier semestre, le gain net en lits sur l'année pourrait être de 200 lits, a dit Nicolas Revel.

"C'est un signal positif", mais "il y a des bémols car nous restons en difficulté (de recrutement) sur certaines professions, comme les manipulateurs radio, les infirmières de bloc ou les sage-femmes", a-t-il ajouté. "Il nous semble avoir un début de quelque chose, mais ce sera long, cela reste fragile".

"On est en train de refaire du 'capacitaire', mais ce n'est pas du tout suffisant par rapport à ce que nous avions en 2018".

Les hôpitaux tentent d'être plus attractifs pour recruter

Les hôpitaux sont confrontés à des départs de soignants et de fortes difficultés de recrutement, qui provoquent des fermetures de lits et des baisses de capacité.

Le gouvernement tente d'inverser la tendance en augmentant les rémunérations. Après les mesures du Ségur de la Santé en 2020, Elisabeth Borne a annoncé en août plus d'un milliard d'euros de revalorisation pour les soignants, notamment pour le travail de nuit et le dimanche.

Les hôpitaux tentent de leur côté d'améliorer leur organisation pour être plus attractifs. L'AP-HP tente par exemple de proposer une semaine de 4 jours, avec un temps de travail de 8h45 par jour.

"Sur 72 services à qui nous avons proposé quelque chose qui ressemble à une semaine de quatre jours, à peu près 50 l'ont adoptée", a déclaré Nicolas Revel.

L.R. avec AFP