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Paris: 30 ans de prison requis contre un homme soupçonné d'avoir assassiné sa belle-mère pour sa fortune

Vue des dossiers d'un magistrat (Illustration).

Vue des dossiers d'un magistrat (Illustration). - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

L'accusé comparaît libre, sous contrôle judiciaire, depuis le 28 novembre devant la cour d'assises pour assassinat et tentative d'assassinat.

Trente ans de réclusion criminelle ont été requis ce mercredi 6 décembre à Paris contre un homme de 50 ans soupçonné d'avoir assassiné sa belle-mère à coups de couteau par intérêt pour son patrimoine, ce qu'il nie.

"Le dessein de C.Berger était bien de donner la mort", a estimé l'avocat général Jean-Christophe Muller, invitant le jury à se concentrer sur les preuves "écrasantes" et même "accablantes" qui existent selon lui dans le dossier.

C.Berger comparaît libre, sous contrôle judiciaire, depuis le 28 novembre devant la cour d'assises pour assassinat et tentative d'assassinat.

La victime frappée de 30 coups de couteau

Le 18 décembre 2015, vers 19H15, le fils de la victime, un couteau à la main et couvert de sang, le sien, montreront les analyses, se réfugie chez sa voisine, affirmant que son beau-frère a poignardé sa mère et qu'il a réussi à s'emparer de l'arme.

Arrivés sur place, dans le cossu 7e arrondissement de la capitale, les policiers découvrent la femme de 75 ans décédée, frappée de 30 coups de couteau.

Le mari de sa fille C.Berger est interpellé peu après à son domicile, en sueur, blessé au poignet, un petit bidon d'essence dans la poche de son jean.

Au même moment, les pompiers sont appelés pour un incendie dans la cave de son immeuble. Les enquêteurs y trouveront son alliance, parmi des résidus de vêtements.

D'autres investigations ont mis en évidence l'ADN de l'accusé sous un ongle de la victime et du sang de la vieille dame dans l'évier de la cuisine de C. Berger.

"Je ne suis pas quelqu'un de violent"

Une silhouette vêtue de noir, tenant un carton cachant son visage, a en outre été aperçue par un couple de voisins puis sur une caméra de vidéosurveillance, peu avant les faits. 

"Je ne suis pas quelqu'un de violent (...), je répète que je n'ai pas tué Odile ni essayé de tuer" (mon) beau-frère, avait déclaré l'accusé, d'une voix étranglée, au premier jour de son procès. 

Si le mobile reste flou - l'accusé assure qu'il vivait confortablement avec sa femme -, l'avocat général a affirmé que les faits étaient établis et que ses explications "complètement farfelues" ne l'avaient "absolument pas convaincu".

Pour le fils de la victime, atteint de schizophrénie et initialement soupçonné, il est "essentiel" de "savoir ce qui est arrivé à sa mère", a plaidé son avocate.

Il y a eu "un emballement policier, un emballement judiciaire" au début de l'enquête, a reconnu Jean-Christophe Muller, saluant la part prise par ce témoin-clé "dans la manifestation de la vérité". Le verdict est attendu dans la soirée.

C.L. avec AFP