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Paris 2024: des députés "inquiets" de la situation des transports franciliens pour les Jeux olympiques

À un an et demi de la compétition, la qualité du réseau de transport en commun francilien inquiète de nombreux élus.

Les rapporteurs d'une mission d'information parlementaire sur les Jeux olympiques de Paris-2024 ont jugé "inquiétante" la situation des transports en Île-de-France à un an et demi de la compétition internationale.

"Les choses sont en train, je l'espère, de s'améliorer mais nous sommes dans une situation très inquiétante", a déclaré le député Stéphane Peu (GDR, Nupes) lors de la présentation à la presse du point d'étape d'une mission d'information sur les retombées des JO, menée avec le député Stéphane Mazars (Renaissance). Ce dernier a évoqué un "point d'alerte".

"Il y a une multiplicité d'acteurs non coordonnés sur le sujet: la RATP, IDFM, la société du Grand Paris, le Cojop... Tout le monde était dans son coin, dans son couloir, et ne se parlait pas. Et quand ils se parlaient, c'était pour dire que ce qui n'allait pas c'était la faute de l'autre", a résumé Stéphane Peu.

Île-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité chargée d'organiser les transports dans la région francilienne, prévoit de transporter 7 millions de voyageurs pendant les deux semaines des Jeux olympiques - du 26 juillet au 11 août 2024 - et 3 millions pendant les paralympiques - 28 août au 8 septembre 2024.

De nouvelles infrastrctures livrées au rprintemps 2024

Dans une lettre adressée mardi dernier au ministre des Transports Clément Beaune, sa présidente Valérie Pécresse a alerté sur le déficit de ressources financières pour garantir le bon fonctionnement des transports pendant les Jeux olympiques, et réclamé des engagements de l'Etat.

Par ailleurs, plusieurs infrastructures cruciales aux JO comme les extensions nord (Saint-Denis Pleyel) et sud (aéroport d'Orly) de la ligne 14 du métro et la mise en service partielle du RER Eole ne seront livrées qu'au printemps 2024, ne pouvant donc souffrir d'aucun délai.

L'ouverture à la concurrence des lignes de bus, prévue début 2025, fait aussi craindre des mouvements sociaux pendant les JO.

Face à cette situation, le gouvernement a créé à l'automne un comité stratégique des mobilités pour coordonner l'organisation des transports en vue des JO. "L'Etat reprend la main en sachant que nous sommes dans une situation compliquée par beaucoup d'aspects", a salué Stéphane Peu.

A. La. avec AFP