BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Manifestation en soutien au peuple palestinien: le préfet de police saisit la justice après le discours d'un militant

Laurent Nuñez, préfet de police, a indiqué sur BFTMTV, avoir saisi la justice après les propos d'un manifestant lors du rassemblement en soutien au peuple palestinien samedi 4 novembre.

"J'ai saisi le procureur dès ce matin", a déclaré Laurent Nuñez sur le plateau de BFMTV ce dimanche 5 novembre, ciblant les propos de Ramy Shaath, un activiste d'origine palestinienne et égyptienne, tenus lors de la manifestation ce samedi en soutien au peuple palestinien.

Au micro, devant les manifestants, il avait affirmé qu'Israël a "menti pour justifier cette guerre", rapporte TF1. "Le premier mensonge est de dire qu'Israël a le droit de se défendre. Israël n'a pas le droit de se défendre".

Et de poursuivre: "Le deuxième mensonge est de dire que la résistance du peuple palestinien serait du terrorisme", une référence au Hamas, à l'origine de l'attaque du 7 octobre contre Israël. Pour Ramy Shaath, "le seul terrorisme est celui qui bombarde les hôpitaux, les enfants."

Ramy Shaath, détenu pendant deux ans en Égypte

Après cette prise de parole, l'homme a assumé ses propos auprès de nos confrères pointant "des mensonges fabriqués par les médias, par Joe Biden, par l'occupation israélienne".

"L'un des mensonges est de dire qu'Israël a le droit de se défendre. Il a le droit de mettre fin à l'occupation, à l'apartheid, de quitter notre pays. C'est le seul droit que la force d'occupation a", a-t-il conclu.

Ramy Shaath, fils de Nabil Shaath, l'ancien Premier ministre de l'Autorité palestinienne, a été détenu en Égypte de juillet 2019 à janvier 2022 pour "troubles contre l'État".

Coordinateur en Égypte du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS, prônant le boycott d'Israël dans la lutte contre l'occupation des Territoires palestiniens), il a rejoint la France, lors de sa libération, d'où son épouse est originaire.

Sur le même sujet

Emmanuel Macron, avait alors salué "la décision des autorités égyptiennes" sur X, anciennement Twitter.

Nolwenn Autret