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Les agressions contre les chauffeurs de bus RATP augmentent à Paris et en petite couronne

D'après un rapport commandé par les représentants du personnel de la régie ferroviaire, 891 actes violents ont été recensés en 2022, contre 690 l'année précédente.

D'après un rapport commandé par les représentants du personnel de la régie ferroviaire, 891 actes violents ont été recensés en 2022, contre 690 l'année précédente. - BFM Paris-Île-de-France

Les faits d'agression augmentent depuis plusieurs années par leur nombre mais également par leur violence. Selon un rapport, 891 actes violents ont été recensés en 2022, contre 690 en 2021.

Entre deux et trois chauffeurs de bus RATP sont agressés chaque jour à Paris et en petite couronne. Selon Le Parisien, le nombre d'agressions violentes à l'encontre des conducteurs de bus est en augmentation, et ce depuis plusieurs années.

D'après un rapport commandé par les représentants du personnel de la régie ferroviaire, consulté par nos confrères, 891 actes violents ont été recensés en 2022, contre 690 l'année précédente. Et selon les données, 606 agressions ont eu lieu en 2020 et 802 en 2019.

Des agressions plus violentes

Outre l'augmentation du nombre d'agressions, le rapport alerte sur l'intensité de leur violence. "Non seulement, elles sont plus nombreuses, mais elles sont beaucoup plus violentes", affirme un représentant syndical, interrogé par Le Parisien.

"Avant, il s’agissait plutôt de menaces, de crachats. Maintenant, on n’a plus peur de tabasser un machiniste", alerte-t-il.

En juin dernier, un conducteur de bus RATP a été frappé puis poignardé à l'arme blanche par un jeune homme à Athis-Mons. Le différend entre les deux hommes serait parti d'une histoire de trottinettes.

Un nombre d'agressions sous-évalué

Néanmoins, certains agents RATP estiment que le nombre d'agressions établi dans le rapport est sous-évalué. "C’est devenu tellement banal que les collègues ne signalent pas toujours quand ils sont victimes d’un crachat ou d’une insulte", assure Cemil Kaygisiz, délégué CGT-RATP, au Parisien.

"Si tout le monde se mettait en arrêt après une agression, aucun bus ne roulerait tant elles sont fréquentes", confirme un conducteur à nos confrères.

La RATP tente de limiter ces faits de violences, qu'ils soient commis en plein cœur de la capitale ou en banlieue, par la mise en place de vitres anti-agressions notamment. Une alarme discrète est également mise à disposition des chauffeurs.

Juliette Vignaud