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Le maraîcher de l'Essonne, qui a tout perdu dans un incendie, récolte plus de 36.000 euros de dons

Le professionnel, habitué des marchés de la place Monge et de Port-Royal à Paris, a tenu à remercier toutes les personnes qui lui sont venues en aide.

Un élan de solidarité exceptionnel. Il y a environ deux semaines, Marco Mascetti, un maraîcher implanté à Marcoussis (Essonne), a subi de grosses pertes dans l'incendie de son hangar. Son camion, ses stocks, ses plants, ses caisses ou encore ses tracteurs ont tous été brûlés par les flammes.

Pour ce professionnel, habitué des marchés parisiens de la plage Monge et de Port-Royal depuis 33 ans, ce feu a eu des conséquences catastrophiques pour son activité.

"C'est trente années d'une vie qui viennent de s'envoler en une nuit", témoignait-il la semaine dernière sur BFM Paris Ile-de-France, confiant également qu'à cause de l'incendie il ne pouvait plus travailler.

Depuis, des centaines de personnes se sont mobilisées pour lui venir en aide. Une cagnotte en ligne a été lancée à l'initiative de l'association "Monge tes légumes" afin de lui permettre de financer l'achat de nouveaux outils de travail.

"De la solidarité en France, il y en a encore"

A ce jour, plus de 450 personnes ont contribué à cette cagnotte qui a permis de récolter plus de 36.000 euros à destination de Marco Mascetti. Invité de BFM Paris-Ile-de-France ce vendredi soir, le maraîcher francilien est revenu sur cette importante entraide dont il a bénéficié.

"On ne s'y attendait pas. On se rend compte que de la solidarité en France, il y en a encore. On tient à remercier toutes les personnes qui nous ont aidés: la garde républicaine, la mairie du 5e, le préfet, le sous-préfet, la députée. On tient à remercier tous les gens qui nous soutiennent, la mairie de Marcoussis, tout le monde", a-t-il énuméré devant les restes de sa grange dévastée par l'incendie.

Avec la somme récoltée, il souhaite s'acheter en priorité du matériel, alors que des paysans voisins lui prêtent pour le moment des tracteurs. La liste des besoins pour l'agriculteur qui a tout perdu, est longue: une semeuse, des planteuses ou encore des caisses en plastique.

"On a de la marchandise dans les champs, le problème c'est qu'on a rien pour pouvoir la mettre, pour aller la revendre sur les marchés. Donc cette cagnotte, elle sert en priorité à pouvoir recommencer, à pouvoir revendre de la marchandise, parce que la marchandise qui est dans les champs, elle est là, elle est en train de s'abîmer, elle se perd, explique t-il.

Dans l'attente des assurances

D'après l'organisateur de la cagnotte, l'agriculteur a déjà pu racheter 150 caisses en plastique mais doit encore en acquérir 300. Le maraîcher espère désormais avoir le plus vite possible les résultats de l'enquête des experts des assurances. Ceux-ci n'ont pas encore déterminé les causes de l'incendie.

"On attend pour pouvoir reprendre le boulot, pour pouvoir repartir le plus vite possible mais bon les assurances, ça avance pas vite, on se demande ce qu'ils font d'ailleurs'", souffle-t-il, légèrement agacé.

Le maraîcher espère recevoir des indemnisations des assurances afin de pouvoir repartir de l'avant après cet incendie. "On est tributaire d’eux finalement. On aimerait retrouver du matériel. On aimerait au moins qu'ils débloquent un petit peu de fond, qu'on puisse commencer à retravailler, là pour le moment, on est bloqué", regrette-t-il, soulignant que cette situation commence à lui peser.

Pour le moment, Marco Mascetti n'a pu reprendre son activité que partiellement. Le maraîcher est à nouveau sur les marchés mais uniquement le week-end, et cette reprise progressive ne le satisfait pas.

"Si les assurances débloquaient un peu d'argent on pourrait se racheter un camion d'occasion pour pouvoir continuer à faire les marchés".

En attendant les conclusions des assureurs, un premier versement par anticipation de plus de 15.000 euros a déjà été effectué par les organisateurs de la cagnotte afin de couvrir les premiers frais d'urgence du maraîcher francilien.

Gauthier Hartmann