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Le Grand Paris prévoit de créer 200 km de pistes cyclables dans les banlieues

Cycliste à Paris (photo d'illustration)

Cycliste à Paris (photo d'illustration) - Jedrek B / Flickr CC

L'objectif du projet: desservir près de 75% des 7 millions d'habitants de l'Île-de-France.

La Métropole du Grand Paris (MGP), présidée par Patrick Ollier, a voté ce vendredi son plan vélo qui prévoit la réalisation, à l'horizon 2030, de 8 grands axes cyclables avec un budget de 10 millions d'euros par an.

Environ 30 km entre Rueil-Malmaison et Noisy-le-Grand pour la "ligne 1", autant entre Créteil et Aulnay-sous-Bois pour la "ligne 6", 10 km entre Rosny-sous-Bois et Paris... Au total, 200 km de pistes cyclables qui doivent permettre de "desservir" potentiellement près de 75% des 7 millions d'habitants de la métropole.

Ce plan vélo, élaboré sur 65 communes avec l'aide du Collectif Vélo Île-de-France - qui regroupe 41 associations et fédérations cyclistes - "réalise la jonction de tous les plans vélo existants sur le périmètre" de la métropole.

Sur Twitter, le maire du 17ème arrondissement de la capitale, Geoffroy Boulard, s'est félicité de la concrétisation du projet.

6 ans pour atteindre cet objectif

Environ 40% des tronçons sont préexistants car ces huit axes "s'appuient sur des portions de pistes cyclables déjà réalisées", explique à l'AFP le directeur général des services de la MGP, Paul Mourier.

"Cela ne veut pas dire qu'il faudra pas revoir les aménagements qui ont déjà été faits pour les rendre plus sûrs", ajoute Paul Mourier, dont l'ambition est de "réaliser la majeure partie de ces 8 axes structurants dans les 6 ans qui viennent".

"Le grand sujet est de créer des axes continus", a souligné en séance Jacques Baudrier, conseiller métropolitain délégué au déploiement des pistes cyclables pour qui "ce ne sont que les huit premières lignes".

Pour Paul Mourier, ce "squelette" de lignes, qui se base notamment sur les pistes réalisées dans Paris par la mairie, doit en effet permettre "d'éviter les coupures entre deux communes ou liées au franchissement d'une autoroute, d'une voie d'eau". Les maîtres d'ouvrage sont principalement les communes et les départements.

"On a pris du retard en Île-de-France, en France de manière générale, mais on peut rattraper ce retard", veut croire Paul Mourier, pour qui la convention approuvée en mai avec la région Ile-de-France, qui prévoit une concertation entre les deux échelons pour des actions "complémentaires", est une "avancée considérable".

Réélue fin juin, Valérie Pécresse (Libres!, ex-LR) a fait de son plan RER Vélo un pilier de son second mandat: 680 km de pistes financées à 60% par la région. Des axes donc bien distincts mais "complémentaires" de ceux de la métropole, insiste Paul Mourier.

L. M. avec AFP