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Île-de-France: la limitation de la vitesse sur le périphérique parisien critiquée par la droite

Anne Hidalgo, Georges Siffredi et Valérie Pécresse, porte Maillot le 13 février 2023 (illustration).

Anne Hidalgo, Georges Siffredi et Valérie Pécresse, porte Maillot le 13 février 2023 (illustration). - BFM Paris Île-de-France

La mairie de Paris veut une réduction de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien, en passant de 70 à 50 km/h. Une mesure qui apporte son lot de critiques

Une nouvelle mesure plus contraignante pour les automobilistes franciliens, et de vives critiques. La mairie de Paris, dans son nouveau plan climat, a annoncé ce mercredi 22 novembre vouloir abaisser la vitesse maximale autorisée sur le boulevard périphérique, en passant de 70 à 50 km/h après les Jeux olympiques de Paris 2024.

Si la mesure avait déjà été évoquée, elle n'évite cependant pas les critiques de la part des opposants à la maire de Paris, Anne Hidalgo. C'est le cas notamment du côté de la région Ile-de-France et de sa présidente, Valérie Pécresse.

Chez nos confrères du Figaro, Valérie Pécresse a tiré à boulets rouges sur la maire de Paris, qualifiant l'initiative d'"égoïsme pur" de la part d'Anne Hidalgo.

"Ce ne sont pas ses électeurs qu’elle embête, mais elle veut décourager les banlieusards de prendre leur voiture. Le problème, c’est qu’on n’a pas encore les infrastructures de transport en commun suffisantes et ça n’aura pas changé le 14 septembre 2024. Il aurait fallu attendre l’ouverture du Grand Paris Express", a notamment lâché Valérie Pécresse.

"Une thrombose aux entrées" du périphérique

L'ex-candidate des Républicains à l'élection présidentielle s'est aussi attardée sur l'octroi d'une voie du boulevard périphérique aux usagers faisant du covoiturage, alors que le risque est selon elle de provoquer davantage de congestion sur le tracé entourant la capitale.

"Réserver une voie à quelques automobilistes aura pour effet de provoquer une thrombose aux entrées et sorties du périphérique, et donc probablement d’augmenter la pollution et les nuisances sonores", estime Valérie Pécresse.

Et si "la région encourage le covoiturage", la présidente francilienne assure qu'il faut plutôt "trouver un moyen de compenser financièrement la perte de temps que cela représente pour le conducteur qui doit faire d’importants détours pour un petit trajet, il ne suffit donc pas de réserver une voie".

Un manque de concertation souligné par Changer Paris

Du côté de l'opposition de la municipalité parisienne, des critiques sont aussi formulées à l'encontre d'Anne Hidalgo et de son nouveau plan climat. Après sa présentation, le groupe Changer Paris, présidé par Rachida Dati, s'est fendu d'un communiqué qualifiant un plan "dogmatique" et "déconnecté du quotidien des Parisiens".

Si le communiqué fustige l'entièreté du plan climat, citant par exemple un "nombre de plantations d'arbres volontairement surévalué", le groupe cible notamment les mesures concernant le périphérique.

"La réduction de la circulation sur le périphérique est annoncée sans étude d'impact sur les reports de circulation qu'elle entraînerait, sans concertation avec les collectivités riveraines vers qui cette décision déplacera la pollution et contre l'avis des Parisiens et des Franciliens", est-il écrit dans le communiqué du groupe Changer Paris.

Enfin, la mesure de réduction de la vitesse maximale autorisée subit des critiques aussi du côté gauche de l'échiquier politique parisien. Sur X, le conseiller de Paris LFI Laurent Sorel, a qualifié les mesures de "punitives pour les banlieusards".

"50 km sur le périph pour faire baisser la pollution et le bruit ok, mais si en même temps rien n'est fait pour améliorer la qualité des transports du quotidien, ces mesures vont apparaître uniquement comme punitives pour les banlieusards", a-t-il lancé sur le réseau social.

Alexis Lalemant