JO 2024: le préfet de police annonce davantage de "dérogations" possibles pour circuler dans Paris

Médecins, garde d'enfants, livraison ou encore déménagement... Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez a présenté une partie du plan de circulation dans la capitale pour les JO 2024 et notamment les dérogations.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé ce mardi 6 février à l'AFP avoir élargi les possibilités d'obtenir des laisser-passer dans les zones d'interdiction de circulation automobile cet été lors des Jeux olympiques de Paris-2024, après une première série de concertations.

"On a ouvert le champ des possibles en matière de dérogation pour coller au plus près à la réalité de la vie, personnelle et professionnelle, et pour ne pas paralyser l'activité des gens, tout en respectant les règles de sécurité", a souligné M. Nuñez dans un entretien accordé à l'AFP.

Quatre périmètres de sécurité et de circulation

Dans son entretien avec l'AFP, Laurent Nuñez est revenu sur les quatre types de périmètres de sécurité et de circulation qui seront mis en place pour les JO.

Le premier, le gris, qui est le périmètre de la "compétition". Ce dernier sera dédié aux personnes accréditées ou munis d'un billet. Se trouve ensuite le périmètre antiterroriste "Silt".

Ensuite, le périmètre bleu "qu'on ne peut pas traverser en véhicule motorisé, mais où l'on peut rentrer quand on a quelque chose à y faire". Et enfin, le périmètre rouge, dans lequel la circulation en véhicule motorisé est "totalement interdite" sauf "dérogations".

Le préfet de police de Paris précise que les piétons et les cyclistes "circuleront librement" dans ces deux derniers périmètres.

La question du périmètre rouge

Pour la mise en place de ces périmètres, notamment le dernier, Laurent Nuñez admet avoir "vu énormément de monde" et "reçu beaucoup d'écrits".

"L'essentiel des discussions porte sur le périmètre rouge: est-ce que je peux entrer en voiture pour aller voir ma grand-mère atteinte d'une pathologie ou rentrer en taxi ? Sur cette base on est en train de remettre à jour nos cartes et nos conditions d'accès", précise-t-il à l'AFP.

Selon lui, si la circulation est interdite dans cette zone, c'est "pour protéger les piétons, à la fois d'un accident, évidemment, mais aussi éventuellement d'une voiture bélier".

Pour le moment, le préfet indique que ces concertations se poursuivent et qu'elles seront arrêtées "fin février".

Nuñez et les forces de l'ordre "plaident pour un QR code"

Autre question prépondérante: comment seront délivrées ces dérogations? En novembre dernier le préfet évoquait la question d'un QR code.

Quelques mois après, sa position ne semble pas avoir changé.

"Nous avons aussi acquis la certitude que pour laisser rentrer ces véhicules, on était obligé de recourir à une plateforme numérique, ce qui facilitera les contrôles aux points d'accès. Les gens vont s'inscrire auparavant, produire un certain nombre de justificatifs et on leur délivrera une attestation", explique-t-il à l'AFP.

Et d'appuyer: "Nous, clairement, du côté des forces de l'ordre, nous plaidons pour les QR code". En revanche, les "cas d'urgence" - le préfet évoque l'intervention d'un serrurier - seront dispensés.

Garde d'enfants, médecins, taxis...

Dans la zone rouge, la position de la préfecture a "évoluée", notamment pour les soins. Pour les personnes "vulnérables", les livraisons de repas seront autorisées et la visite des aides également.

"Toutes les catégories de services à domicile, aide à domicile, garde d'enfants. Pour les riverains, on exige qu'ils aient un parking pour qu'ils puissent entrer", précise Laurent Nuñez.

La préfectur a aussi décidé que les taxis et les VTC pourront y pénétrer (dans la zone rouge. ndlr) "s'ils justifient d'une réservation. Les livraisons de commerce seront aussi autorisées, à condition "d'être hors des flux de piétons public".

Nuñez "fait tout pour les circulations automobiles indispensables demeurent"

En revanche, Laurent Nuñez indique que les livraisons de colis et de repas à domicile seront proscrites, sauf à pied. Avec cet événement et toutes les mesures qu'il comprend, le préfet de police craint-il de nombreuses difficultés de circulation?

"Ça ne pourra pas être comme d'habitude, il y aura des voies réservées, des voies de délestage", admet-il.

Il précise toutefois vouloir faire passer un message: "On fait tout pour que les circulations automobiles indispensables demeurent".

Martin Regley avec AFP Journaliste