BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Île-de-France: vers un investissement de 3 milliards d'euros de l'État dans la région pour les transports en commun

Le RER E.

Le RER E. - Wikimedia - CC

Au total, l'Île-de-France va bénéficier de plus de huit milliards d'euros pour son prochain Contrat Plan État-Region. Une somme inférieure aux prédictions qui va contraindre la région à retarder, voire annuler certains projets.

Clément Beaune l'annonçait mardi: l'État veut mettre 8,6 milliards dans les transports régionaux d'ici à 2027. Trois milliards d'euros iront directement au prochain Contrat Plan État-Region (CPER) avec l'Île-de-France, soit 35% du montant global dédié aux collectivités locales.

Ce mercredi, la région reconnaît un "effort significatif d'investissements de la part de l'État". Pour la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, il y a "un peu de déception et beaucoup de soulagement" alors qu'elle réclamait 4 milliards d'euros à l'État. Une somme nécessaire, selon la région pour finaliser tous les projets de création ou d'extension de lignes de métro et de tramway.

10 milliards d'euros initialement envisagés

Valérie Pécresse avait indiqué, à plusieurs reprises, qu'elle doublerait la somme apportée par l'État. Avec sa part de trois milliards d'euros, et la part des départements et de Paris qui était à deux milliards d'euros, ce CPER pourrait avoisiner les huit milliards d'euros, alors que la somme de dix milliards d'euros était initialement envisagée.

La conséquence, c'est que la région pourrait devoir retarder, voire même tout simplement renoncer à certains projets d'infrastructures. Un passage en revue sera organisé avec les départements, indique-t-elle à BFM Paris-Île-de-France.

"Les investissements en Île-de-France bénéficient à toute la France. 70% des voyageurs de la SNCF passent par l'Île-de-France", rappelle l'entourage de Valérie Pécresse à BFM Paris Île-de-France.

Les écologistes déçus de l'investissement de l'État

"Il y a urgence à amener au pot commun les quatre milliards d’euros de la part de l’État", alertent les élus communistes à la région dans un communiqué de presse. De son côté, l'administrateur écologiste d'Île-de-France Mobilités Jean-Baptiste Pegeon regrette auprès de BFM Paris-Île-de-France, "un engagement aussi faible de l'État".

Au-delà de l'investissement, la région et Île-de-France Mobilités attendent de connaître les propositions du ministère des Transports concernant le fonctionnement des transports franciliens. Et notamment de connaître les modalités de financement des prochaines ouvertures des nouvelles lignes de métro prévues l'année prochaine.

Nicolas Dumas avec AFP