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Île-de-France: Pécresse réclame une accélération des vols entre Paris et la Chine pour booster le tourisme

Avant la pandémie, les touristes chinois pesaient un milliard d'euros de recettes par an en Île-de-France.

Trop peu de vols entre l'Île-de-France et la Chine? C'est en tout cas ce que considère la présidente de la région francilienne, Valérie Pécresse, qui a récemment écrit une lettre à la Première ministre Elisabeth Borne pour réclamer un effort de la part d'Air France pour augmenter le nombre de liaisons aériennes entre la Chine et Paris, selon une information de nos confrères du Figaro.

Depuis l’épidémie de Covid-19, les liaisons aériennes entre Paris et la Chine ont drastiquement été réduites. S'il y avait 90 vols hebdomadaires en 2019, ils sont aujourd’hui 15 fois moins.

À l'heure actuelle, il n'existe qu'un vol par semaine entre Roissy et Pékin, deux en direction de Shanghai et trois pour Hong Kong. À noter qu'à partir du 1er juillet prochain, ces trois destinations bénéficieront d'un vol quotidien au départ de la capitale française.

Un milliard d'euros de recettes avant la pandémie

Concrètement, Valérie Pécresse demande deux leviers à Elisabeth Borne en plus de l’augmentation des vols par Air France.

D’abord, permettre aux compagnies chinoises de faire tourner plus de vols depuis et vers Paris. Ces dernières sont aujourd'hui contraintes de calquer leur nombre de vols sur ceux d’Air France. Mais aussi, dans un second temps, de faciliter la délivrance des visas touristiques.

"La délivrance de visas de sortie est un frein à la reprise des visites des Chinois en Europe. Ce n'est pas uniquement le problème d'une administration française qui ne serait pas au rendez-vous", estime Jean-Marc Banquet d'Orx, président général de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Île-de-France, au micro de BFM Paris Île-de-France.

L'une des raisons de cet appel de la présidente de la région francilienne envers la Première ministre est évidemment économique.

Les touristes chinois représentaient, avant la pandémie de Covid-19, un million de séjours, 5,6 millions de nuitées et plus d’un milliard d’euros de recettes touristiques par an en Île-de-France, "soit 7% de la consommation totale de la clientèle internationale dans le pays", selon la lettre de Valérie Pécresse, citée par Le Figaro.

Pas étonnant donc qu'en mars dernier les patrons des hôtels Accor, des Galeries Lafayette ou encore du Club Med réclamaient un retour de leur clientèle chinoise.

Des réactions contrastées

Cet appel à davantage de vols sino-franciliens est pourtant loin de satisfaire l'ensemble des habitants de la région. "Ce sont des propos qui me révoltent, parce que la présidente de la région devrait déjà se poser la question de savoir ce qu'est un trafic normal. Est-ce que c'est un trafic comme en 2019, qui était insupportable pour les riverains et néfaste pour leur santé?", s'interroge Françoise Brochot, présidente de l'association de défense contre les nuisances aériennes, au micro de BFM Paris Ile-de-France.

"Quand on vit à proximité d'un aéroport international, c'est un avion toutes les minutes en heure de pointe, et toutes les deux minutes le reste du temps", pointe du doigt Françoise Brochot sur notre antenne.

"Il n'y a plus de moment de silence, de calme. C'est abominable la nuit et extrêmement pénible le jour", poursuit cette dernière au micro de BFM Paris Île-de-France.

Si les professionnels du tourisme félicitent tout ce qui peut aller dans le sens du retour des touristes chinois en Île-de-France, les associations de riverains des aéroports franciliens, eux, ne comprennent donc pas et sont choqués par la demande de Valérie Pécresse d’un retour à l’avant-Covid pour les rotations de vols.

Nicolas Dumas avec Alixan Lavorel