Île-de-France: les opérateurs de bus prévoient un retour à la normale en 2023

Les élus de la commission transport en Île-de-France ont rencontré les opérateurs franciliens ce mercredi.

Vers un retour à la normale en 2023 sur le réseau de bus en Île-de-France? Les opérateurs se sont montrés optimistes ce mercredi face aux élus franciliens. La commission transport en Île-de-France s'est réunie avec les différents représentants de la RATP, SNCF Transilien et Transdev. L'objectif était de faire un état des lieux des transports franciliens alors que l'offre nominale non réalisée des bus était de 24% en octobre.

24% de l'offre de bus en moins en octobre

Les opérateurs ont balayé les inquiétudes quant aux difficultés sur le métro parisien. La RATP considère en effet que l'offre était de 93% en septembre et en octobre contre 95% en moyenne sur l'année. Il manquerait une centaine de conducteurs.

Côté bus, avec une offre à seulement 86% en octobre, les difficultés ont été relevées. La problématique de recrutement de conducteur et de chauffeur a notamment été soulevée par la Région. Selon elle, cela explique en grande partie la réduction de l'offre sur les lignes de bus associée à l'absentéisme des chauffeurs.

Du côté de l'opposition, Charlotte Nenner, secrétaire de la commission transport, conseillère régionale à la région au pôle écologiste, considère qu'"Île-de-France Mobilités organise cette pénurie" en choisissant quelle ligne de bus ou de métro supprimer pour garantir une offre. De son côté, la Région affirme que la réduction de l'offre n'est pas le fond du problème et qu'elle correspond à la réalité du trafic. Selon elle, le nombre de voyageurs ne serait pas revenu à des niveaux équivalents à la période avant pandémie.

"J'ai appris que la Région plafonnait les salaires de la RATP ce qui ne rendait pas forcément le métier très attractif et ce qui explique en partie la pénurie des chauffeurs et la difficulté à recruter", ajoute l'élue au micro de BFM Paris Île-de-France.

2400 candidatures reçues

Les opérateurs se sont toutefois montrés optimistes pour un retour à la normale en 2023 sur le réseau de bus, laissant certains élus perplexes. Le représentant de la RATP a même annoncé que le groupe a reçu 2400 candidatures depuis le lancement d'une campagne de recrutement de conducteurs de bus.

820 recrutements ont d'ailleurs été effectifs en septembre sur les 1500 postes recherchés.

La prime de présence pour lutter contre l'absentéisme

La RATP a également affiché un objectif de recrutement de 1500 à 1800 machinistes en 2023. Et a rappelé les dispositifs pour encourager la baisse de l’absentéisme avec notamment la prime de présence. Cette prime, en expérimentation jusqu'à la fin de l'année, est de 100 euros le premier mois, 150 euros le deuxième mois. Elle monte jusqu'à 200 euros le troisième sans absence.

Mais l’un des chantiers en cours à la RATP reste les négociations sur l’augmentation du temps de travail, contre compensation, avant l’ouverture à la concurrence du réseau de bus parisien en 2025. Selon le directeur général par intérim de l’opérateur, ce serait une piste pour améliorer l'offre de transport.

Nicolas Dumas et Juliette Vignaud