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Île-de-France: l'ARS recommande de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques

Une contamination aux polluants organiques persistants a été confirmée dans 410 communes d'Île-de-France. Par conséquent, l'ARS recommande de ne pas consommer les œufs des poules d'élevages domestiques.

Après une nouvelle étude sur 25 poulaillers domestiques d'Île-de-France, l'Agence régionale de santé (ARS) confirme à nouveau la présence de polluants organiques persistants dans les œufs franciliens ce lundi 20 novembre.

Elle maintient donc sa recommandation de ne pas les consommer, une alerte mise en place depuis le 19 avril dernier, mais la "restreint aux œufs pondus dans l’agglomération (parisienne), soit les 410 communes qui composent l’unité urbaine de Paris".

Des risques accrus pour les enfants

L'étude de l'ARS a montré la présence toujours marquée de polluants organiques persistants (POP) et de substances per- et polyfluoroalkynées (Pfas) dans les sols et les œufs des poules domestiques sur Paris et l'ensemble de sa petite couronne.

La consommation régulière des œufs "soumet les consommateurs à un risque accru de développer des effets pour leur santé", alerte l'ARS dans un communiqué.

Les enfants sont les plus sensibles à une exposition à long terme aux POP, détaille l'ARS, y compris lors de leur développement fœtal. Le perturbateur endocrinien peut en effet provoquer des maladies chroniques et perturber les systèmes reproductifs et immunitaires.

Une consommation possible "moins d'une fois par semaine"

Les particuliers qui souhaitent tout de même consommer leurs œufs peuvent continuer à le faire en suivant avec assiduité les recommandations de l'ARS.

"La consommation d’œufs autoproduits moins d’une fois par semaine reste néanmoins envisageable, mais particulièrement non recommandée pour les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes", nuance l'agence régionale de santé.

Il est également préférable de donner les aliments aux gallinacés dans une mangeoire et non à même le sol. Des aliments qui par ailleurs doivent être "adaptés aux besoins des poules". Les particuliers sont aussi invités à éviter de répandre des cendres dans leur jardin.

Juliette Moreau Alvarez