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Ile-de-France: l'activité touristique de l'été 2022 proche du niveau d'avant-Covid

Des touristes devant la basilique du Sacré Coeur, le 10 juillet 2022 à Paris

Des touristes devant la basilique du Sacré Coeur, le 10 juillet 2022 à Paris - ALAIN JOCARD © 2019 AFP

Pour l'été 2022, Paris tire son épingle du jeu avec une augmentation de 3,1% des nuitées pour les clientèles non-résidentes. En revanche, les touristes Chinois ne sont pas revenus et le nombre de leurs nuitées en 2022 est inférieur de 82 % par rapport à 2019.

Les touristes de retour en Ile-de-France cet été. Dans une étude publiée ce mercredi, l'INSEE rapporte que l'activité touristique de l'été 2022 dans la région francilienne s'est rapprochée du niveau d'avant Covid.

"En Île-de-France, le nombre de nuitées pour la saison d’été 2022 s’élève à 45,5 millions, soit une baisse de 2,1% par rapport à 2019. Néanmoins, à Paris, qui concentre plus de la moitié des nuitées dans la région, l’activité touristique a dépassé son niveau d’avant crise", explique l'étude.

Des chiffres en retrait par rapport aux autres régions

Si les chiffres sont meilleurs par rapport aux années précédentes, la fréquentation touristique reste moins bonne que dans d'autres régions françaises.

"L’Île-de France est l’une des deux seules régions, avec le Grand Est, à enregistrer une légère baisse", note l'étude. Néanmoins, en Ile-de-France, le volume de nuitées lors de la saison estivale est "toujours très important et place la région à la troisième place, derrière la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie", rapporte l'étude.

Au total, 82% des nuitées touristiques concernent les hôtels, un chiffre inférieur de 2,3% à son niveau de 2019. Pourtant, la région conserve sa première place en nombre de nuitées hôtelières, suivie de très loin par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

"Dans les hôtels 3 étoiles, les nuitées progressent de 2,6% par rapport à l’été 2019. Dans les hôtels classés 4 ou 5 étoiles, qui avaient subi de plein fouet la crise sanitaire, les nuitées sont aussi reparties à la hausse mais plus modérément (+0,5%)", explique l'Insee.

Paris se démarque de ses voisins

Cet été, les touristes ont réinvesti massivement les rues de la capitale, qui reste la ville la plus attractive de la région. "Avec un peu plus de la moitié des nuitées totales de l’Île-de-France, Paris reste le territoire le plus touristique de la région et le seul où la fréquentation touristique est en augmentation à la fois pour les clientèles résidente (+3,5%) et non-résidente (+3,1%)", explique le rapport.

Dans les autres départements, c'est l'Essonne qui tire son épingle du jeu, avec une augmentation de 5,2% des nuitées. Selon l'Insee, cela est dû "à une clientèle résidente qui est davantage revenue (+10,7%) que celle non-résidente (-11,3%)".

Pour les Hauts-de-Seine, "les nuitées de la clientèle résidente s’accroissent fortement (+11,3%) et compensent ainsi la diminution de celles de la clientèle non-résidente (-17,9%)", rapporte l'Insee. Des chiffres qui permettent d'affirmer que la fréquentation touristique dans ce département est comparable à celle de 2019.

Pour les autres départements, comme la Seine-et-Marne, "les clientèles résidente et non-résidente ne sont pas revenues à leurs niveaux de 2019, et les évolutions du nombre de nuitées sont beaucoup plus faibles que la moyenne régionale correspondante".

Américains et Britanniques au rendez-vous

Autre variable importante, notamment après les restrictions épidémiques, le retour des touristes étrangers.

"Avec 4,2 millions de nuitées, les États-Unis restent le principal pays d’origine de la clientèle non-résidente venant séjourner en Île-de-France", explique l'Insee, qui corrèle cette fréquentation avec le renforcement du dollar face à l'euro. Cependant, le nombre de nuitées reste plus bas qu'avant crise avec une baisse de 4,1%.

Les britanniques eux aussi sont revenus massivement en Ile-de-France, avec un niveau supérieur à l'avant crise. "Les nuitées de la clientèle britannique sont supérieures de 2% à celles de 2019", selon l'Insee.

La clientèle du Proche et Moyen-Orient reste parmi la plus importante, avec une augmentation de près de 30% des nuitées par rapport à 2019. En revanche, notamment en raison des restrictions sanitaires qui persistent en Chine, les touristes Chinois et Japonais manquent à l'appel. Selon l'étude, "le nombre de leurs nuitées en 2022 est inférieur de 82% à celui observé en 2019 avant la crise sanitaire".

Martin Regley