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Ile-de-France: 500 chauffeurs VTC veulent lancer leur coopérative

Des VTC dans une rue de Paris, le 29 mai 2021

Des VTC dans une rue de Paris, le 29 mai 2021 - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Ce projet se présente une "alternative au modèle Uber". Une réunion se tiendra dimanche à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour amorcer le lancement de cette structure.

Des chauffeurs VTC, majoritairement d'Ile-de-France, entendent créer début 2022 une coopérative comme "alternative au modèle Uber" et ses contraintes, a appris l'AFP ce vendredi auprès des porteurs du projet.

"On veut créer un nouveau modèle"

Une réunion se tiendra dimanche à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour amorcer le lancement de cette structure.

"On veut créer un nouveau modèle où il y aurait des patrons mais qui ne seraient pas subordonnés à Uber et consorts", explique Brahim Ben Ali, à l'initiative de cette opération, également secrétaire général du syndicat INV qui regroupe associations et syndicats de VTC à travers la France.

Bâtie pendant de longs mois, l'idée repose sur la création d'une plateforme numérique de mise en relation, aux conditions déterminées par les chauffeurs actionnaires.

Quelque 500 chauffeurs, majoritairement d'Ile-de-France, ont apporté une contribution financière pour amorcer la machine et faire partie de ces futurs actionnaires, a assuré M. Ben Ali, évoquant "une liste d'attente de 1.000 chauffeurs".

Dimanche la réunion fera le point sur les avancées de la future SCIC (société coopérative d'intérêt collectif), dont la création est prévue en janvier pour un lancement officiel "au premier trimestre" de l'année prochaine, a détaillé Jérôme Giusti, avocat mandaté pour monter ce dossier.

Le département de la Seine-Saint-Denis envisage de participer financièrement

La démarche doit permettre "aux chauffeurs de s'autonomiser et de mutualiser leur force de travail", a-t-il ajouté.

Différents acteurs institutionnels seront réunis comme l'Agence de la transition énergétique (Ademe) et le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, qui envisage de participer financièrement au capital de la SCIC à hauteur de 25.000 euros.

"Le secteur des VTC fait face à des enjeux majeurs en matière de lutte contre l'emploi précaire, d'accompagnement de l'entrepreneuriat, et d'insertion, dont la résonance est encore plus forte en Seine-Saint-Denis" qui compte de nombreux chauffeurs, a estimé Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil départemental.

En 2020 des chauffeurs VTC avaient manifesté à Aubervilliers et Paris contre "le salariat déguisé" et "les tarifications à perte" dans l'univers des plateformes, tout en disant vouloir conserver leur statut d'indépendant.

Egalement soumis aux contraintes des plateformes numériques de livraison, des coursiers à vélo se sont déjà organisés en coopératives, fleurissant à Paris, Bordeaux, Montpellier ou encore Grenoble.

G.H. avec AFP