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Île-de-France: 15 migrants qui manifestaient pour un hébergement arrêtés à Paris

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

L'association qui les accompagnait dénonce un "harcèlement" policier. La préfecture de police a par ailleurs démantelé mercredi un campement dans le nord-est de Paris.

Quinze personnes migrantes sans-abri qui manifestaient devant la mairie de Paris pour réclamer un hébergement d'urgence ont été interpellées, a appris jeudi l'AFP auprès de la préfecture de police (PP) et de l'association les accompagnant, qui dénonce un "harcèlement" policier.

Quelque 150 personnes vivant à la rue, des femmes seules ou des familles avec enfant, s'étaient rassemblées devant l'Hôtel de Ville mercredi soir, avant de bloquer la circulation à proximité pour se faire entendre.

"Des mamans accompagnées de leur bébé" arrêtées

Parmi elles, quinze personnes, "dont des mamans accompagnées de leur bébé ont été arrêtées", a dénoncé Nikolaï Posner, un responsable de l'association Utopia 56, dont une bénévole qui les accompagnait a également été interpellée dans la nuit de mercredi à jeudi, avant d'être libérée.

"À la suite d'un rassemblement non déclaré sur la voie publique à proximité de l'Hôtel de Ville et à deux entraves à la circulation (...), 15 personnes ont été interpellées", a confirmé la préfecture de police de Paris.

"C'est la première fois que des personnes sont interpellées après ce genre d'action", s'est indigné Nikolaï Posner, dont l'association intervient auprès des exilés à la rue et qui accompagne ces rassemblements réguliers devant la mairie de Paris "depuis un an".

"Cela témoigne du harcèlement policier dont sont victimes les personnes exilées à la rue", a-t-il poursuivi.

Mercredi, la préfecture de police a démantelé un campement dans le nord-est de Paris et la préfecture de la région Île-de-France a indiqué que 335 migrants, tous des hommes, ont été "mis à l'abri" et transférés vers des structures d'accueil temporaire notamment en Île-de-France.

S. B. avec AFP