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"Il y a trop de violence gratuite": les larmes de la famille de Sonny, tué en sortant de boîte de nuit au Bourget

Samson Joseph, surnommé Sonny, a été percuté mortellement en sortant de boîte de nuit au Bourget le 12 avril dernier. Derrière sa mort, un accrochage entre deux voitures. Un homme a été interpellé.

"Je ne peux pas réaliser." Ces mots remplis d'émotion sont ceux de Marie-Gladys, qui a perdu son fils Samson Joseph, surnommé Sonny, le 12 avril dernier au Bourget, en Seine-Saint-Denis. Ce jour-là, l'homme de 32 ans est en boîte de nuit, L'Omnium, avec des amis.

Un accrochage entre deux voitures

En tout début de matinée, alors que Samson part de l'établissement de nuit, un accrochage a lieu sur le parking. L'homme de 32 ans sort alors de son véhicule pour apaiser la situation, donne même de l'argent à l'autre conducteur pour les réparations. Mais ce dernier insiste, l'agresse avec une bombe lacrymogène avant de remonter dans sa voiture.

"Mon frère, qui croyait que la situation était réglée, a commencé à partir. Mais la personne est revenue en voiture et est rentée dans le tas", raconte Olivier, frère de Samson, à BFM Paris Île-de-France.

Samson est percuté, il meurt sur le coup alors que ses deux amis sont blessés. Quelques heures plus tard, sa mère, prévenue de ce qui vient de se passer, quitte le domicile familial du Blanc-Mesnil pour se rendre au Bourget.

"Je ne peux pas réaliser. Je n'ai jamais cru que quelqu'un allait assassiner mon fils, sauvagement comme cela, de façon aussi cruelle", dénonce-t-elle aujourd'hui.

Une marche blanche organisée

Samson laisse derrière lui deux enfants, âgés de 9 et 2 ans. Sa mère le dépeint comme un homme souriant, travailleur, gentil et apprécié.

"Samson c'est un père de famille responsable. Mon fils préparait son mariage, toute sa vie. Mais les affaires de mariage de mon fils, je les ai utilisées pour sa mort. Vous vous rendez compte?", déplore Marie-Gladys.

Le défunt a été enterré mercredi 24 avril au Blanc-Mesnil où des centaines de personnes s'étaient déjà rassemblées il y a dix jours pour une marche blanche organisée par la famille. Cette dernière, malgré ce meurtre violent, appelle au calme. "Il y a trop de violence gratuite. On voulait faire passer ce message pour dire 'on veut la paix, on ne veut pas cette violence'", ajoute la mère de Samson.

Le propriétaire de la voiture a été interpellé juste après les faits. "Le principal mis en cause est en détention préventive. La justice suit son cours. J'attends que le magistrat sanctionne le coupable de la manière la plus proportionnée qu'il soit", indique Jean-Richard Norzielus, l'avocat de la famille.

Au Blanc-Mesnil, devant la maison de la famille de Samson, la banderole de la marche blanche a été accrochée sur le portail, pour ne pas oublier. "Samson Joseph. Un fils, un père, un frère. On t'aime, on ne t'oubliera jamais."

Maxime Cliet Ruzza et Bettina de Guglielm, avec Marine Langlois