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Humidité, infiltrations... Dans les Yvelines, des logements sociaux neufs souffrent de malfaçons à Buchelay

Le maire de la ville veut prendre un arrêté d'insalubrité, pour forcer le bailleur à faire des travaux.

Moisissures, humidité, infiltrations... À Buchelay dans les Yvelines, des logements sociaux neufs souffrent de graves malfaçons, qui rend difficile la vie de ses locataires. "Il y a de l'humidité sur les vitres, tout le tour des cadres et ça fait une condensation. Vous avez les plaintes qui se détachent du mur. On voit vraiment que c'est horrible", résume Nadia, qui a fait visiter à BFM Paris le logement de sa voisine.

Cette dernière a pourtant emménagé il y a à peine deux ans, dans cette résidence où les logements n'ont que douze ans. Infestés par l'humidité, les locataires sont obligés d'avoir recours à des chauffages d'appoint, ce qui fait drastiquement augmenter leur facture d'électricité. L'année dernière, la voisine de Nadia a ainsi déboursé 1000 euros en chauffage.

Conséquences sur la santé

Outre les factures, ces problèmes d'insalubrité ont un impact sur la santé de la locatrice. "Cette situation nécessite de vivre dans un logement bien isolé. Par conséquent, un changement est nécessaire", est-il écrit sur une ordonnance rédigée par son médecin. "La problématique est qu'elle est devenue asthmatique", confie au micro de BFM Paris Nadia, à propos de sa voisine.

Pour le maire SE Paul Martinez, la situation n'est pas tenable et l'édile réfléchit à prendre à arrêté d'insalubrité pour la résidence.

"On a demandé à l'ARS (Agence nationale de Santé, NDLR) de se positionner sur le niveau d'insalubrité de ces différents dossiers. Si ce rapport est positif, j'entamerai toutes les dispositions pour prendre un arrêté d'insalubrité et mettre en demeure le bailleur de régler les problèmes par des travaux absolument nécessaires pour l'ensemble de ces habitants", explique-t-il à notre micro.

"Un chantier qui n'a pas été forcément mené dans les règles de l'art"

Dans les logements, certains plafonds s'effondrent, et des volets sont régulièrement cassés. Du côté du bailleur, qui reconnaît des malfaçons, il faut plutôt regarder du côté du constructeur. "C'est ce qui s'appelle une malfaçon, un chantier qui n'a pas été forcément mené dans les règles de l'art, des choses qui ne peuvent pas forcément se déceler au moment de la livraison", affirme Maxime Fieschi, porte-parole des résidences Yvelines Essonne

Pour l'heure, le bailleur s'est uniquement engagé à changer les volets des appartements, mal montés lors des travaux.

Fanny Rocher